Le SCFP appuie le hausse des transferts aux provinces
22 février 2006
Le Syndicat canadien de la fonction publique
(SCFP-FTQ), qui représente près de 10 000 employés des secteurs
collégial et universitaire au Québec, appuie sans réserve la
demande dune hausse de 4,9 milliards $ par année des transferts
fédéraux aux provinces pour léducation postsecondaire.
En préparation au Sommet sur léducation postsecondaire et la
formation professionnelle du Conseil de la fédération qui débute
demain à Ottawa, une dizaine dorganisations ont marché ensemble
dans le centre-ville dOttawa pour souligner limportance dassurer
aux établissements universitaires et collégiaux le financement de
base nécessaire à laccomplissement de leurs missions. Lors de la
manifestation, les représentants des organisations présentes ont
déposé des pièces de monnaie dans une tirelire géante. Sur chacune
des pièces, on retrouvait les différents besoins auxquels le réseau
postsecondaire doit répondre, notamment laccessibilité, la
qualité, le financement, le développement, la mobilité sociale. On
souhaitait ainsi sensibiliser la population au fait que
lenseignement supérieur est un service public qui doit bénéficier
dun financement public à la hauteur des besoins des
établissements.
«Les étudiants et les diverses associations et organisations
syndicales sont dans la rue aujourdhui pour revendiquer leur droit
à une éducation accessible et de qualité. Cette revendication est
claire : les transferts fédéraux pour léducation postsecondaire
doivent atteindre 4,9 milliards de dollars. Notre objectif est
quau sortir du Sommet, ce consensus soit épousé par lensemble des
participants. Jean Charest doit en faire son cheval de bataille et
convaincre ses homologues des autres provinces», affirme Carole
Neill, secrétaire du Conseil provincial du secteur universitaire du
SCFP.
Le syndicat, affilié à la FTQ, souligne que
depuis 10 ans, le gouvernement fédéral accumule des surplus pendant
que les besoins, en terme de qualité et daccessibilité, ne sont
pas comblés. Selon le SCFP, le financement public des institutions
denseignement postsecondaire doit être la priorité des provinces
et le gouvernement fédéral doit assumer ses responsabilités dans le
respect des compétences provinciales, par laugmentation des
transferts.
Aujourdhui et demain, le milieu de léducation et les premiers
ministres des provinces se feront entendre sur la nécessité
daugmenter les transferts fédéraux pour léducation. Selon les
partenaires québécois et canadiens de lenseignement
postsecondaire, la hausse des transferts de lordre de 4,9
milliards constitue la première étape si Stephen Harper veut
vraiment régler la question du déséquilibre fiscal. «Pendant la
dernière campagne électorale, M. Harper a pris des engagements sur
le règlement du déséquilibre fiscal. Maintenant, sil veut prouver
sa bonne foi, il doit régler le dossier des transferts pour
léducation postsecondaire dici le prochain budget», conclut
Madame Neill.