Le SCFP 1983 dénonce la loi spéciale 78
23 mai 2012
Le Syndicat des chauffeurs d’autobus,
opérateurs de métro et employés des services connexes au transport
de la STM (SCFP 1983) a pris fermement position au sujet de la loi
78 cette semaine. Linitiative a été largement saluée dans les
médias sociaux. Le mardi 22 mai en début de journée, cest
lexécutif de la section locale qui a dénoncé unanimement
ladoption de cette loi votée le 18 mai dernier dans le but de
réprimer la contestation étudiante.
Sur le site web de la section locale, lune des plus grandes du
SCFP au Québec avec ses quelque 4300 membres, on peut lire:
«Cette loi sans précédent fait en
sorte quil est désormais nécessaire davoir lautorisation des
forces policières pour tout rassemblement de plus de 50 personnes.
Une telle exigence brime le droit fondamental quont les citoyens
de sexprimer et de manifester librement en public. Ultimement,
cette loi pourrait nuire aux actions prises par le mouvement
syndical. Il pourrait devenir très difficile, par exemple, de
manifester à lavenir contre les PPP. Souvenez-vous des
manifestations de 2005 auxquelles près de 1000 membres du 1983
avaient participé. Aujourdhui, ces démonstrations dinsatisfaction
seraient illégales
»
Par ailleurs, comme le transport des policiers
affectés aux manifestations est souvent effectué par des autobus et
des chauffeurs de la STM en temps supplémentaire, lexécutif, par
mesure de sécurité, a aussi demandé aux membres de modifier leurs
disponibilités afin de ne pas effectuer de tel temps supplémentaire
sur une base volontaire.
«Nous croyons quil est risqué
pour nos chauffeurs de participer à de telles opérations de
transport. Des manifestants ou des émeutiers pourraient associer
nos membres au travail policier et les intimider voire les prendre
à partie. À notre avis, le travail de conduire les autobus dans ces
circonstances extrêmes appartient aux corps de police. Nous
recommandons donc à nos membres déviter autant que possible
daccomplir ce travail, dans la mesure où notre convention
collective le permet. Cest une question de santé-sécurité au
travail», selon Denis Vaillancourt, président du SCFP
1983.