Le SCFP 1500 voit de près à la relocalisation des employés
16 novembre 2010
À la fin de lhiver prochain, Hydro-Québec
prévoit mettre fin à la production de la centrale thermique de
Sorel-Tracy, qui date des années 60. Lentrée en service de
nouvelles centrales hydroélectriques expliquerait la décision de la
société dÉtat. Au total, 82 employés perdront leur emploi, en
grande partie des opérateurs, électriciens dappareillage,
mécaniciens dappareillage et ouvriers civils membres du Syndicat
des employés de métiers d’Hydro-Québec (SCFP 1500). Le syndicat
suit de très près le dossier de la relocalisation des travailleurs
et veille au grain pour assurer une transition la plus respectueuse
possible des salariés. Le syndicat voit aussi à ce que lemployeur
donne la formation nécessaire et mette en place toutes les mesures
pour faciliter les déménagements.
«Nous
déployons tous les moyens à notre disposition pour nous assurer que
la relocalisation de nos membres dans lentreprise se fasse de la
façon la plus adéquate possible. On veut que cette transition se
fasse en douceur. Dans un premier temps, nous nous assurons que ces
employés soient déclarés excédentaires de manière à activer les
clauses de la convention collective qui prévoient la relocalisation
à travers la province. Par la suite, nous allons suivre la
situation de très près pour minimiser les inconvénients», a
déclaré Richard Perreault, président du SCFP 1500.
Critique face à lempressement du
Parti québécois
Le syndicat dénonce du même souffle limprovisation de la formation
de Pauline Marois dans ce dossier. Aux yeux du SCFP 1500, le PQ
lance des affirmations farfelues dans le simple but de se faire du
capital politique. Par exemple, quand lopposition parle de
convertir cette installation en centrale biomasse, elle dit
nimporte quoi. «Nous déplorons
ce ballon lancé par le Parti québécois. Manifestement, cette idée
a été émise sans la recherche et le recul nécessaires. On ignore
quels seraient les investissements nécessaires, quel serait le prix
de revient du kWh , le temps dutilisation de cette centrale, et on
ne nous dit pas où on va se procurer la biomasse, alors que les
petits projets avec ce type de carburant peinent déjà à
sapprovisionner» souligne Richard Perreault. En fait, le
syndicat a du mal à suivre la ligne directrice de ce parti dans le
domaine énergétique.
«Ils sont bons pour critiquer,
mais cest le PQ au départ qui avait permis le harnachement des
petites rivières par des compagnies privées. Cest encore le PQ qui
avait cédé en premier la production dénergie éolienne à des
entreprises privées. Laffaiblissement du pôle public en
électricité, ça vient de lui. En plus, sil souhaite vraiment
sauver des emplois à tout prix, pourquoi veut-il fermer Gentilly II
et provoquer la disparition de 800 bons emplois?»,
sinterroge le président.
Pour le SCFP 1500, la dernière tentative de récupération politique
du Parti québécois est maladroite, mal documentée et, surtout,
intervient à un moment inapproprié pour nos membres qui sont en
train de tourner une page importante de leur vie.