Le prochain premier ministre du Québec va-t-il ou elle encourager l’utilisation de scabs ?
11 septembre 2018
Le Syndicat des employé(e)s de TVA s’immisce dans la campagne électorale en demandant au prochain premier ou première ministre de refuser de donner une entrevue à TVA, à compter du moment où une grève ou un lock-out serait déclenché.
Le Syndicat des travailleurs de TVA demande aux chefs de se prononcer et de donner l’exemple à tous les collaborateurs de la station.
Le Syndicat pourrait déclencher la grève à partir du 22 septembre. L’élection a lieu le 1er octobre.
La lettre explique : « Nous prenons maintenant l’initiative de vous écrire pour que vous amorciez une réflexion sur votre éventuelle participation à des entrevues, reportages ou débats sur les antennes du Groupe TVA, advenant un conflit de travail à la station-mère de Montréal. Dans ce cas, les opérations techniques et de réalisation, centralisées à Montréal pour pratiquement tout le réseau, seraient accomplies par du personnel cadre et des travailleurs de remplacement, aussi appelés scabs, le Code canadien du travail permettant malheureusement encore une telle pratique. »
Le Code du travail du Québec interdit les travailleurs de remplacement. Les syndiqués veulent savoir si le prochain premier ministre irait à l’encontre des valeurs du Québec ?
La lettre se poursuit : « Votre présence en ondes pourrait alors être interprétée publiquement comme une approbation du plan d’affaires du Groupe TVA et de Québecor, ou comme une posture qui entre en contradiction directe avec les valeurs du Québec dont le Code du travail comporte des dispositions anti-briseurs de grève », d’expliquer la lettre aux candidats. »
Les syndiqués ont personnellement fait la livraison de la lettre aux quatre chefs directement dans leur bureau de campagne électorale mardi.
« Le comité de négociation espère toujours en arriver à une entente,car les demandes syndicales ne sont pas exagérées ou puériles. Elles cherchent plutôt à corriger un plan d’affaires qui semble être de réduire le nombre des membres syndiqués que nous représentons, même si le volume de travail reste le même, en utilisant la convergence de Québecor » de conclure la lettre.