Le PPP de Beloeil à la poubelle
4 décembre 2009
Nouveau revers pour les partenariats
public-privé (PPP) au Québec. Le nouveau conseil municipal de
Beloeil a réservé un enterrement de première classe à lancien
projet de construction dun centre sportif en mode PPP en votant, à
lunanimité, pour labandon des procédures sy reliant. Une
décision qui réjouit le Syndicat canadien de la fonction publique
(SCFP) qui représente les employés de cette municipalité.
«Aujourdhui, nous pouvons
célébrer la victoire des citoyens et de nos membres,
affirme, visiblement satisfaite, Johanne Gauthier, présidente du
syndicat. Cétait un mauvais
projet, trop coûteux et mal adapté aux besoins de la population et
des employés de Beloeil. Nous pouvons repartir sur de nouvelles
bases, sans nous livrer pieds et poings liés à un entrepreneur
privé pour 30 ans.»
Depuis des mois, le SCFP dénonce haut et fort
le recours aux PPP pour la réfection de laréna et la construction
dun centre multifonctionnel. Communiqués, lettres ouvertes, envois
de dépliants, manifestations, publicités, rien na été épargné pour
sensibiliser la population. Si bien que le ministre des Affaires
municipales a forcé la Ville à ouvrir un registre pour permettre
aux citoyens de réclamer la tenue dune consultation publique.
Encouragées par le SCFP et de nombreux organismes communautaires
insatisfaits du projet, plus dun millier de personnes se sont
déplacées le 22 septembre pour signer le registre, soit plus du
double exigé par la loi. Beloeil navait plus quun choix : tenir
un référendum ou laisser tomber le projet, ce quelle préféré
faire.
«Lors du dernier Conseil, la
municipalité a décidé de scinder les deux projets et détablir un
processus plus rassembleur. Cela semble sage», souligne
Lucie-Levasseur, présidente du SCFP-Québec, qui avait interpellé
directement les citoyens de Beloeil dans cette campagne.
Nous espérons maintenant que la
mairesse Lavoie saura travailler de concert avec le syndicat et les
organismes locaux afin déviter les erreurs passées et coûteuses
liées aux PPP», conclut-elle.