Le Parti conservateur inquiète la Coalition pour la radiotélévision publique francophone
20 janvier 2006
À quelques jours du scrutin fédéral, la
Coalition pour la radiotélévision publique francophone sinquiète
de la vision du Parti conservateur concernant lavenir de la radio
et de la télévision publique.
Demblée, la Coalition trouve déplorable le peu dattention que les
enjeux culturels ont reçu au cours des dernières semaines, et ce,
de la part de lensemble des partis politiques. Ces questions
touchent pourtant des milliers dartisans de la radio et de la
télévision, ainsi que la qualité et la diversité des émissions
présentées à la population.
Selon la Coalition, le manque dengagements clairs et précis du
Parti conservateur est particulièrement préoccupant. Il est
extrêmement difficile de saisir quel sera lappui réel qui sera
accordé par un éventuel gouvernement Harper à la radiotélévision
publique. Hier midi, lors de lémission Maisonneuve en
direct, le candidat conservateur dans Saint-Lambert, Patrick
Clune, a clairement affirmé que sa formation souhaitait appuyer la
production indépendante. Il sagit dune orientation qui vise à
confier au secteur privé la production démissions au détriment des
diffuseurs publics. Dans cet esprit, Radio-Canada deviendrait une
coquille vide, les artisans de ce service public devenant à tout
fin pratique inutiles. La Coalition sinsurge contre cette
orientation et demande au Parti conservateur de sengager à
défendre concrètement la radiotélévision publique au Canada.
Dautre part, le programme conservateur
prévoit améliorer laccès aux émissions de radio et de télévision
en provenance de létranger. Une position qui risque fort de
diminuer le contenu canadien sur nos ondes et ainsi freiner la
production québécoise ou canadienne. Enfin, si la formation de
Stephen Harper sengage à maintenir le rôle du Conseil des arts du
Canada et de lOffice national du film, il ne touche mot du rôle du
CRTC dans le contrôle des ondes publiques au pays. La Coalition se
demande sil ne sagit pas dun signe de louverture des
conservateurs vers une libéralisation débridée des secteurs de la
radio et de la télévision, au détriment des intérêts culturels de
la population.