Le MédiaMatinQuébec toujours ouvert
3 juillet 2008
(MMQ) Lannonce dune entente de principe
entre le Journal de Québec
et les syndiqués ne signifie pas la fermeture du MédiaMatinQuébec.
Au cours des prochaines semaines, le MMQ poursuivra ses activités
normalement, jusquau retour définitif au travail.
Le MMQ continuera donc de vous servir ses lecteurs avec le même
professionnalisme auquel il nous avons habitué au cours des
derniers mois.
On invite également tous les annonceurs, qui
lui sont fidèles depuis le début du conflit au Journal de Québec, à continuer de
lencourager et à acheter de la publicité dans ses pages. Ce
précieux soutien a été des plus importants depuis le 22 avril 2007.
Au fil des mois, le pari dencourager linformation locale nous a
permis de faire valoir les intérêts de la Vieille Capitale et dy
conserver des emplois de qualité. Le meilleur exemple en est le
retour des petites annonces à Québec, dabord déménagées à Kanata.
Nous vous informerons donc de la date de fermeture du MMQ au cours
des prochaines semaines.
Une entente acceptée
(MMQ) Les employés syndiqués du Journal de Québec ont accepté à très
forte majorité lentente de principe survenue dans la nuit de mardi
à hier. Cette ratification pave la voie au dénouement du plus long
conflit de lhistoire de la presse écrite francophone au Canada.
Plus précisément, les employés de bureau ont accepté lentente à
98%, les employés de limprimerie, à 85%, et ceux de la rédaction,
à 98%.
Lentente de principe établit les paramètres du règlement du
conflit. Dune durée de cinq ans à compter de sa signature,
lentente prévoit des augmentations salariales de 2,5% par année,
le rapatriement du service des petites annonces de Kanata à Québec,
la semaine de travail de 37,5 heures sur quatre jours pour
lensemble des syndiqués (37,5 heures sur cinq jours pour le
service des petites annonces), une semaine de vacances de plus pour
les employés temporaires occasionnels ayant 10 ans ou plus
dancienneté, lintroduction dun plancher demploi garantissant le
nombre de journalistes et de photographes en poste pour maintenir
une couverture locale de qualité à Québec tout en permettant le
multimédia, des modifications dans le mode dexploitation des
presses en échange dune garantie dinvestissement de lemployeur
dans de nouveaux équipements, linstauration dun programme
dindemnités de départ (retraite anticipée) offrant quatre semaines
de salaire par année de service jusquà 18 mois (accompagné dune
possibilité demploi à Vidéotron pour les employés de bureau
touchés).
Le retour au travail au Journal
de Québec naura pas lieu avant quelques semaines. Les
parties doivent maintenant convenir du redémarrage de lentreprise.
Dici là, le quotidien gratuit MédiaMatinQuébec continuera dêtre
publié et distribué par les syndiqués.
Le porte-parole des travailleurs en conflit, Denis Bolduc, sest
dit «très satisfait de lentente
et fier de la solidarité et de la détermination de ses 252
membres». Il a aussi remercié la population et les
annonceurs de leur soutien depuis plus de 14 mois. Il les a de plus
invités à continuer à «les
appuyer jusquau retour au travail».
Par ailleurs, le président de la Fédération des travailleurs et
travailleuses du Québec (FTQ), Michel Arsenault, a exprimé sa
satisfaction de voir ce long conflit de plus dun an se terminer
par la conclusion dun accord satisfaisant les deux parties.
«Il faudra retenir que cest à la
table de négociation que se règlent les conflits. Le lock-out au
Journal de Québec a démontré une fois de plus que la solidarité,
lentraide et limagination des travailleurs peuvent faire la
différence», a affirmé M. Arsenault.
La FTQ tient également à remercier la population de Québec qui na
cessé dencourager les travailleurs qui, comme moyen de pression,
ont lancé leur propre publication: le MédiaMatinQuébec. «La solidarité des gens de Québec à lendroit
des artisans du Journal de Québec doit être saluée. Cette solidarité a été,
tout au long du lock-out, le pain et le beurre des
travailleurs», a dit en terminant Michel Arsenault.