Le maintien des installations du Mont-Orford est essentiel pour la région
21 avril 2010
Mercredi, la Fédération des travailleurs et
travailleuses du Québec (FTQ) a présenté en commission parlementaire à Québec ses positions
sur certains éléments du projet de loi 90 sur les
installations du Mont-Orford dont les liens hors parc de ces
installations, leur démantèlement éventuel, le fonds régional de
relance et le maintien des accréditations syndicales.
«Nous sommes
fermement opposés à toute éventualité de démantèlement de la
station de ski et du golf. Nous avons toujours préconisé et
recommandé que la réintégration des terres exclues du périmètre du
parc devrait se faire dès que lavenir de la station (ski et golf)
serait assuré par la mise en uvre dun plan de relance majeur. Il
ne faut pas mettre la charrue avant les bufs parce quon
reviendrait à la case départ», a fait valoir René Roy devant
la commission parlementaire.
Liens terrestres ou aériens
Le mémoire soumis par la FTQ spécifie que «Le projet de loi 90 ne permet ni ne défend
la mise en place de liens terrestres ou aériens hors parc. Pour que
déventuels projets immobiliers puissent avoir un impact économique
significatif, même sils sont réalisés en périphérie du parc, il
est plus que nécessaire davoir la possibilité détablir des liens
entre ces projets immobiliers et les sommets qui composent la
station de ski.
«Il ne sagit pas à ce moment-ci de débattre ou dautoriser
laménagement de tels liens, mais plutôt de reconnaître que de tels
liens pourraient être nécessaires. Le nombre de liens, les types de
liens et les enjeux environnementaux devront cependant faire
lobjet dun débat avant leur mise en place. Pour la FTQ, il est
clair que la protection de lenvironnement fait partie intégrante
de tout processus de développement innovant et efficace
économiquement.
Aucun compromis sur le
démantèlement
En ce qui a trait à lobligation de la ministre de procéder à la
fermeture du centre de ski et du terrain de golf et au
démantèlement des équipements et des bâtiments si les actifs nont
pu être vendus ou redeviennent la propriété de lÉtat dans les
douze mois, «la FTQ considère
cette clause inacceptable et similaire à une « vente de feu » ou une
« vente après sinistre »; puisque propriétaire des actifs, le
gouvernement possède lautorité nécessaire pour agir si une telle
situation devait se produire. La FTQ demande le retrait total de la
section III du projet de loi», a ajouté le secrétaire
général de la FTQ.
Fonds de relance régional
La FTQ considère essentielle la mise en place dun fonds régional
de relance qui vise à recueillir un montant de un million de
dollars annuellement pendant au moins cinq ans dans le but de
soutenir le ou les futurs acquéreurs des installations.
«Nous demandons au gouvernement
dassurer un appui financier sous forme de prêt garanti sans
intérêt pendant une période de temps déterminée et la mise en place
dun cadre légal qui favorisera la création dun fonds régional de
relance soutenu par les utilisateurs des activités
récréotouristiques et par la communauté daffaires», a
indiqué René Roy, tout en rappelant que la région a été très
durement touchée par la crise du secteur manufacturier et la crise
économique.
Maintien des accréditations
syndicales
Soutenant que les travailleurs et les travailleuses font partie des
«actifs» nécessaires à
lexploitation de la station de ski et du terrain de golf, René Roy
avance toutefois «quils et elles
ne sont pas à vendre au plus offrant.»
Ces travailleurs et ces travailleuses sont représentés depuis plus
de 40 ans par le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP),
section locale 1232. Le SCFP est un des plus importants syndicats
affiliés à la FTQ et au Conseil régional de la FTQ en Estrie.
La FTQ demande donc le maintien de laccréditation syndicale
actuelle et veut sassurer que cela sera aussi la compréhension du
prochain acquéreur.