Le gouvernement Charest doit rejeter l’ouverture tous azimuts au privé
19 février 2008
«Nous avons
toujours préconisé que les problèmes daccès aux soins pouvaient se
régler à même le système public. Notre système actuel est un joyau
que nous devons préserver, améliorer et nous sommes prêts à faire
notre part en matière dorganisation du travail pour en bonifier
laccès et le fonctionnement», a déclaré le président de la
FTQ, Michel Arsenault, dans une réaction préliminaire au rapport
rendu public ce matin.
«On ne comprend pas que le rapport Castonguay, en ouvrant encore
davantage les portes au privé, se place à contre-courant de toutes
les études qui ont conclu que le recours au privé allongeait les
temps dattente au public et vidait progressivement le système
public de ses ressources», a ajouté Michel Arsenault.
Le gouvernement Charest doit résolument
rejeter cette ouverture au privé quappelle le rapport Castonguay,
estime le président de la FTQ qui rappelle que toutes les
expériences de ticket modérateur, en Allemagne, en Angleterre, en
France, ont fait chou blanc.
«Ces expériences ont toutes
démontré que ce ticket, que le rapport Castonguay nose pas
qualifier de modérateur, a constitué un frein à la consultation
pour les plus démunis et même la classe moyenne. À moyen terme,
avec le développement de pathologies plus graves non détectées
préventivement, les coûts nen deviennent que plus lourds»,
a fait valoir M. Arsenault.
Enfin, la FTQ juge que le milliard éventuellement récupéré dOttawa
devrait être exclusivement dédié à la santé.
«Le gouvernement doit se prononcer rapidement et clairement pour un
système public efficace et accessible», a conclu le
président de la FTQ.