Le gouvernement libéral de Mark Carney a causé des dommages incalculables à la Charte et aux droits des travailleuses et travailleurs en se rangeant du côté d’Air Canada pour piétiner les droits des agent(e)s de bord. Aujourd’hui, la ministre de l’Emploi et des Familles, Patty Hajdu, a invoqué l’article 107 du Code canadien du travail pour intervenir au nom d’Air Canada afin de mettre fin à la grève des agent(e)s de bord moins de 12 heures après son déclenchement. La ministre renvoi ainsi l’affaire au CCRI en imposant un arbitrage de différends.

« Ce n’est pas fini », a déclaré Mark Hancock, président national du SCFP. « Nous continuerons à nous battre sur les lignes de piquetage, dans les rues, à la table de négociation, devant les tribunaux et au Parlement, jusqu’à ce que l’injustice du travail non rémunéré soit définitivement éliminée. Malgré tous les efforts du gouvernement libéral et de ses alliés  du monde des affaires, les travailleuses et travailleurs gagneront cette bataille. »

Air Canada savait qu’elle pouvait éviter de régler les enjeux du travail non payé et des salaires de misère des agent(e)s de bord en entravant les négociations; les libéraux lui ont donné raison une fois de plus.

« C’est absolument honteux et une énorme trahison », a déclaré Candace Rennick, secrétaire-trésorière nationale du SCFP. « La décision du gouvernement d’intervenir en faveur d’un employeur extrêmement rentable, contre une main-d’œuvre majoritairement féminine qui se bat bec et ongles pour sortir de la pauvreté, n’est pas seulement injuste, c’est un abus de pouvoir utilisé pour servir les intérêts des entreprises au mépris des principes d’équité. » 

Les mesures prises aujourd’hui par les libéraux ne garantiront pas la bonne entente chez Air Canada. Elles ne feront que repousser les problèmes non résolus, qui continueront ainsi de s’aggraver. Cela ne garantira pas non plus la bonne entente dans ce secteur, car le travail non payé est une pratique qui touche presque l’ensemble du secteur du transport aérien. Cette question continuera de se poser dans les négociations entre les agent(e)s de bord et d’autres transporteurs comme WestJet et Porter, qui n’ont désormais plus aucune raison de négocier, car ils savent que Mark Carney et les libéraux viendront à leur secours.