Le Front commun rappelle sa détermination à obtenir des règlements négociés
14 mai 2010
Alors que les organisations membres du Front
commun ont demandé la médiation, à la fin davril, les employés des
secteurs public et parapublic tiennent à démontrer leur
détermination à obtenir des conventions collectives négociées le
plus rapidement possible. Cest ainsi quils ont tenu aujourd’hui
vendredi une vaste opération de piquetage symbolique devant les
établissements publics du Québec.
Partout au Québec, le Front commun démontre
son impatience de parvenir à des ententes négociées à toutes les
tables de négociation. «Plusieurs
tables sectorielles sont toujours bloquées, particulièrement dans
la santé et léducation. Il en va évidemment de même pour la Table
centrale, où la négociation salariale navance pas pendant que les
travailleurs de lÉtat continuent à sappauvrir. Pourtant, nous
avons démontré beaucoup douverture et de disponibilité à la
négociation, mais dans la plupart des cas, les porte-parole
patronaux nont pas saisi notre main tendue», a déclaré
Dominique Verreault, porte-parole du Secrétariat intersyndical des
services publics (SISP).
«Tous les employeurs, dans tous
les milieux de travail, doivent réaliser quil est fondamental pour
nous daméliorer les
conditions de travail de toutes les travailleuses et de tous les
travailleurs des services publics. Nous leur demandons de le
rappeler au gouvernement. Cest pour cette raison que nous sommes
encore une fois rassemblés devant les établissements publics,
toujours sous le thème Ensemble pour les services publics»,
a ajouté Claudette Carbonneau, présidente de la Confédération des
syndicats nationaux (CSN).
«Nous attendons du processus de
médiation quil permette véritablement de faire progresser les
négociations. Cest pour cela que nous y avons eu recours à la fin
du mois davril. Nous souhaitons régler rapidement, et il est
encore possible déviter le recours à des moyens de pression plus
lourds. Mais il est évident que si la partie patronale continue de
prendre tout son temps pour parvenir à des ententes, nous serons
bien obligés den venir là. Cependant, ce nest pas notre premier
choix», a conclu Michel Arsenault, président de la
Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ).
Un an de solidarité
Rappelons
quil y a maintenant un an, toutes les organisations syndicales des
secteurs public et parapublic se sont unies en Front commun. Pour
se donner toutes les chances de réussir, celui-ci sest mis à
luvre rapidement et a concentré ses travaux autour de quelques
enjeux majeurs. Le 20 mars dernier, plus de 75,000 personnes
rassemblées dans les rues de Montréal ont lancé un appel au
gouvernement à trouver des solutions négociées aux problèmes de nos
services publics.
Le Front commun négocie au nom de 475,000 salariés de lÉtat. Il
réunit tous les grands syndicats présents dans les secteurs public
et parapublic, soit les organisations regroupées au sein du SISP
(CSQ, FIQ, SFPQ, APTS et SPGQ), de la CSN (FSSS, FEESP, FNEEQ et
FP) et de la FTQ (SCFP, SQEES, SEPB et UES).