Le Front commun manifeste pour dénouer les nœuds qui persistent dans la négociation
17 avril 2010
Vendredi en fin de journée, à louverture du
Conseil général du Parti libéral du Québec à Saint-Hyacinthe, des
militantes et des militants du Front commun ont manifesté pour
demander au gouvernement du Québec de dénouer les derniers nuds
qui persistent pour en arriver à une entente négociée dans les
secteurs public et parapublic.
Les négociateurs syndicaux ont fait preuve de
beaucoup douverture au cours des dernières semaines à régler les
impasses aux tables de négociation dans les secteurs de la fonction
publique, de léducation, de la santé et des services sociaux, sans
obtenir dentente négociée malgré leur détermination et leur
volonté.
Rappelons que les organisations syndicales se sont donné jusqu’au
début du mois davril pour conclure des ententes satisfaisantes et
quelles ont souhaité se donner une dernière chance en laissant
cours à la négociation jusquau 20 avril. Après cette date, sil
ny a toujours pas dententes sectorielles envisageables, elles
prévoient entamer le processus de médiation. Elles feront
dailleurs le point cette semaine à ce sujet.
Retrouver le droit de négocier
Les organisations syndicales des secteurs public et parapublic se
sont unies au sein dun Front commun unique pour retrouver leur
droit de négocier. Pour cette négociation, le Front commun a
également choisi dadopter une approche différente. Lobjectif
était et est toujours den arriver à une entente négociée dans les
meilleurs délais, et ce, sans conflit. Ainsi, elles ont fixé un
échéancier très serré visant à conclure une entente au plus tard le
31 mars 2010, date de la fin des décrets. Le Front commun a tout
mis en uvre pour atteindre cet objectif, mais les parties
patronales, malgré leur discours public, nont pas démontré
suffisamment douverture pour y arriver. Le Front commun a toujours
les mêmes objectifs de préserver le droit à la négociation,
déviter les conflits et surtout den arriver à une entente
négociée dans les meilleurs délais.
«Il ne reste que quelques jours à
léchéancier que nous nous sommes fixé avant de demander la
médiation et nous espérons toujours un règlement. Tout le monde
doit y mettre du sien pour dénouer les derniers nuds qui nous
empêchent dy arriver», ont affirmé les représentants
syndicaux.
Le Front commun revendique un contrat de travail dune durée de
trois ans comportant des augmentations de salaire de 3,75 % par
année, ce qui permettrait de protéger le pouvoir dachat des
salariés et de combler une partie du retard salarial des employés
des réseaux publics par rapport aux autres salariés québécois. Les
organisations syndicales considèrent les propositions
gouvernementales insuffisantes, car elles maintiennent les employés
de lÉtat sur le chemin de lappauvrissement et excluent demblée
tout rattrapage salarial et toute participation à lenrichissement
collectif.
Le Front commun négocie au nom de 475,000 salariés de lÉtat. Il
réunit tous les grands syndicats présents dans les secteurs public
et parapublic, soit les organisations regroupées au sein du SISP
(CSQ, FIQ, SFPQ, APTS et SPGQ), de la CSN (FSSS, FEESP, FNEEQ et
FP) et de la FTQ (SCFP, SQEES, SEPB et UES).