Le Front commun maintient la pression à la grandeur du Québec
14 juin 2010
«Il nest
pas question de laisser lété et les vacances commencer sans
rappeler au gouvernement, aux employeurs des réseaux publics et à
la population que les 475 000 travailleuses et travailleurs du
Front commun nont toujours pas de conventions collectives signées.
Cest lheure du règlement!», a déclaré Gilles Dussault,
porte-parole du Secrétariat intersyndical des services publics
(SISP).
Lundi matin, dès six heures, une immense
bannière a été installée près du Pont Jacques-Cartier à Montréal
afin de transmettre le message à la population quil est plus que
temps que les employés de lÉtat parviennent à des ententes avec le
gouvernement. Dans plusieurs régions du Québec, des bannières
seront aussi visibles dans des endroits stratégiques.
Tout au long de la journée, les travailleuses et les travailleurs
des organisations syndicales membres du Front commun procéderont
également à une opération de placardage des milieux de travail des
secteurs de la santé, de léducation et de la fonction publique:
ils veulent rappeler à leurs employeurs leur détermination à
conclure des conventions collectives pour améliorer leurs
conditions de travail et les services à la population.
Vers des ententes globales
Plusieurs ententes sectorielles ont été conclues au cours des
dernières semaines. Il en reste toutefois plusieurs autres qui
attendent un règlement. «Notre
soulignons aujourdhui quaucune convention collective na été
conclue et que tous les groupes devront trouver un terrain
dentente. Il reste notamment la question salariale à régler et
cest important pour lensemble des membres que nous représentons.
Ce que le gouvernement nous offre, jusquà nouvel ordre, cest
lappauvrissement et cest une dépréciation de la valeur du travail
au service de la population et cest inacceptable. Nous resterons
mobilisés tant que nous nen serons pas arrivés à une entente
satisfaisante sur les salaires. Nous attendons du gouvernement un
effort supplémentaire», a ajouté Louis Roy, vice-président
de la Confédération des syndicats nationaux (CSN).
«Nous demeurons convaincus quil
est encore possible de conclure cette négociation dici lété. Notre détermination na jamais
diminué et nous prouvons, encore une fois aujourdhui, que les
travailleuses et les travailleurs des secteurs public et parapublic
sont toujours aussi résolus à améliorer leur sort et à trouver des
solutions aux pénuries de main-duvre dans toutes les catégories
demploi», a conclu Michel Arseneault, porte-parole de la
Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ).
Les porte-parole rappellent que la population partage les
préoccupations du Front commun, comme la démontré un sondage CROP
rendu public la semaine dernière et indiquant que 96% des
Québécoises et des Québécois veulent que le gouvernement investisse
dans les services publics et quil sassure den maintenir la
qualité. Or, cest justement lobjet de cette négociation et ils
croient que le gouvernement devrait en tenir compte.
Rappelons que le Front commun négocie au nom de 475,000 salariés de
lÉtat. Il réunit tous les grands syndicats présents dans les
secteurs public et parapublic, soit les organisations regroupées au
sein du SISP (CSQ, FIQ, SFPQ, APTS et SPGQ), de la CSN (FSSS,
FEESP, FNEEQ et FP) et de la FTQ (SCFP, SQEES, SEPB et UES).