Le Front commun en action pour la négociation
20 octobre 2015
Quelques jours avant de participer à la première journée de grève exercée en Front commun, les employés-es des services publics représentés par le SISP (formé de la CSQ, du SFPQ et de l’APTS), par la FTQ et par la CSN, seront présents dans la région de l’Abitibi-Témiscamingue le mardi 20 octobre dans le cadre des activités de perturbations socio-économiques qui sont actuellement menées à travers la province.
Représentant près de 10 000 personnes salariées en Abitibi-Témiscamingue, le Front commun dénonce ainsi son insatisfaction face à la situation qui prévaut aux tables de négociation. Les attaques à leurs conditions de travail, aux dispositions entourant la mobilité du personnel, à la sécurité d’emploi, aux critères d’admissibilité du RREGOP de même que les offres salariales méprisantes sont autant de raisons pour justifier leur colère. L’augmentation de la charge de travail, la non-reconnaissance des inconvénients reliés à leur emploi, les projets d’optimisation de toutes natures, les suppressions de postes et les non-remplacements d’absences ainsi que les mesures de compressions budgétaires sont autant de facteurs qui mettent en péril la qualité des services à la population et leur accessibilité.
La détérioration des conditions de travail et le manque de reconnaissance de la valeur des emplois menacent même l’attraction et la rétention du personnel dans le réseau des services publics, créant une grande ouverture aux services privés qui sont beaucoup plus coûteux. De plus, les changements au régime de retraite vont forcer de nombreux travailleurs à prendre leur retraite prématurément et réduire le personnel disponible, sans compter la perte d’expérience que cela va entraîner.
Ce midi, plusieurs citoyennes et citoyens ont apperçu les travailleuses et les travailleurs poser des gestes de visibilité, alors que d’autres s’inscriront dans des actions de perturbation économiques. Le message au gouvernement Couillard est fort simple :
Il faut accélérer les discussions à toutes les tables de négociation pour en arriver à un contrat de travail négocié et ainsi éviter la grève devant s’amorcer le 26 octobre prochain dans la Santé et dans l’Éducation, de même que dans la fonction publique québécoise. Le gouvernement doit aussi cesser d’aller chercher de l’argent dans les poches des contribuables et des travailleurs mais plutôt se tourner vers les banques, paradis fiscaux, minières et autres fiers représentants du 1 % de ce monde.