Le front commun des syndicats, du personnel cadre et des personnes retraitées de la Ville de Sherbrooke à la défense du régime de retraite
11 décembre 2006
Les syndicats et associations demployés liés
à la Ville de Sherbrooke tirent la sonnette dalarme.
Ladministration municipale est en train de faire déraper les
pourparlers avec ses employés au sujet du régime de retraite, et ce
sont les citoyens qui risquent de payer les déficits actuariels du
régime. Les syndicats, lassociation du personnel cadre et les
personnes retraitées ont rejeté catégoriquement la dernière
proposition de la Ville quils jugent inacceptable, et ont donc
décidé de créer un front commun historique dans le cadre des
négociations à venir avec la Ville de Sherbrooke.
Rappelons que les difficultés qua connues la
caisse de retraite en 2001 et 2004 ont incité la Ville à se
désengager de ses responsabilités envers le régime.
Ladministration souhaitait négocier, avec chaque accréditation, la
fin de ses engagements à cet égard. Le 5 avril 2005, les syndicats
, lassociation du personnel cadre et la Ville de Sherbrooke
signaient une lettre dentente pour retirer ce dossier des diverses
négociations. Un comité a dailleurs été formé pour trouver des
solutions aux problèmes de la caisse commune.
Le 30 novembre dernier, après deux ans de travaux et de
propositions, la Ville détruisait tout espoir de règlement en
revenant à sa proposition de départ, soit labandon de toutes ses
responsabilités en regard du régime de retraite.
Le syndicat des travailleurs dHydro-Sherbrooke, des cols bleus,
des brigadiers scolaires, des agents de sécurité, tous affiliés au
SCFP, celui des fonctionnaires municipaux et professionnels
affiliés à la FISA, des pompiers, lassociation du personnel cadre
et celle des personnes retraitées de la Ville de Sherbrooke
dénoncent lintransigeance de la Ville dans ce dossier.
Ces associations sont persuadées que leurs propositions de
règlement étaient une solution gagnante pour toutes les parties.
Par exemple, elles étaient prêtes à troquer certains avantages des
assurances contre une amélioration du régime, et ce, sans quil en
coûte un sou à la Ville. Prêtes également à explorer une solution
pour rembourser les sommes versées, compte tenu des déficits
actuariels. De cette façon, les contribuables nauraient pas eu à
assumer ces pertes.
Ce que la Ville demande aujourdhui aux syndicats et association,
cest rien de moins que dabandonner financièrement leurs
retraités, de sacrifier certains avantages dassurances, de lui
céder à toute fin pratique tous les revenus excédentaires
engendrés par la caisse de retraite et de faire assumer par les
futurs travailleurs toute hausse du coût du régime de retraite. Ce
dernier point viendrait modifier la nature même du régime de
retraite qui passerait dun régime à prestation déterminée à ce qui
sapparente à un régime à cotisation déterminée. Les syndicats,
lassociation du personnel cadre et les personnes retraitées
refusent de voir leur régime affaibli de la sorte.