Le Front commun dénonce la lenteur des négociations et l’inertie patronale
16 mars 2010
Le Front commun SISP-CSN-FTQ regroupant 475
000 employés des secteurs public et parapublic dénonce la lenteur
des négociations et linertie du gouvernement, alors que lobjectif
est toujours de convenir des conventions collectives dici le 31
mars prochain. «Nous sommes
choqués de lattitude du gouvernement et des comités patronaux de
négociation qui rend presque irréalisable un règlement à léchéance
des décrets, comme nous le souhaitions, et comme le souhaite
également la présidente du Conseil du trésor, du moins selon ce
quelle affirme. Cest bloqué, complètement bloqué», affirme
la porte-parole du SISP, Dominique Verreault.
Le Front commun déplore aussi que lengagement
de la ministre Monique Gagnon-Tremblay, lors de sa rencontre avec
les dirigeants du Front commun le 19 février dernier, ne se soit
aucunement concrétisé aux tables de négociation. «Nous observons depuis ce temps que les
pourparlers piétinent dans la plupart des cas. Nous constatons une
absence de mandats du côté patronal pour traiter les dossiers
prioritaires et, en plus, on nous impose des préalables tels
quaccepter les exigences patronales cest-à-dire des reculs
importants aux conditions de travail avant de parler de nos
priorités. Bref, rien pour nous permettre datteindre lobjectif de
régler à court terme», affirme le vice-président de la CSN,
Louis Roy.
Il faut sentendre à tous les
niveaux
Pour le Front commun, il ny aura pas dentente globale sans que
soient intervenues des ententes au niveau sectoriel, ce qui
signifie que pour atteindre lobjectif du 31 mars, les travaux
sectoriels doivent impérativement débloquer et entrer dans une
phase dintensification.
Les représentantes et représentants syndicaux ont signifié à
maintes reprises que les tables sectorielles étaient toutes prêtes
à négocier en fonction des priorités retenues et à cheminer vers un
règlement rapide et satisfaisant. «Ces priorités et ces propositions sont
identifiées comme étant les problèmes vécus par nos membres et par
la population. Pour en arriver à un règlement, la partie patronale
doit préciser ses propositions et surtout renoncer aux énormes
récupérations sur les conditions de travail qui sont sur toutes les
tables et qui nous empêchent davancer», ajoute Daniel
Boyer, vice-président de la FTQ.
Quant aux négociations à la Table centrale, le Front commun a
répondu point par point à la proposition gouvernementale en
montrant une ouverture sur chacun de ces points, y associant les
contreparties et les balises syndicales nécessaires pour en arriver
à une entente. Le gouvernement na toujours pas donné suite à cette
ouverture.
Le Front commun demande au gouvernement détablir, conjointement
avec la partie syndicale, un échéancier serré pour les trois
prochaines semaines permettant darriver dans les délais prévus.
Revendications
Le Front commun revendique des hausses de salaire de 2 % par année
afin de protéger le pouvoir dachat des salariées et des salariés.
De plus, il veut entreprendre un rattrapage salarial afin de rendre
les salaires versés dans le secteur public plus concurrentiels. À
cet égard, il demande un rattrapage salarial annuel de 49 cents
lheure en moyenne, ce qui équivaut à 1,75 % du salaire
moyen.