Le Front commun demande une rencontre urgente avec les trois ministres responsables de la négociation
28 mars 2010
À quelques heures de l’expiration des décrets
fixant les conditions de travail des 550,000 salariés de l’État, le
Front commun SISP-CSN-FTQ demande une rencontre urgente avec les
trois ministres responsables de la négociation c’est-à-dire, la
présidente du Conseil du trésor, Monique Gagnon-Tremblay, le
ministre de la Santé et des Services sociaux, Yves Bolduc et la
ministre de l’Éducation, Michelle Courchesne.
«Il ne reste
que 72 heures avant le délai convenu entre les organisations
syndicales et le gouvernement pour fixer les nouvelles conditions
de travail des employés de l’État. Les ministres responsables de la
fonction publique, de l’éducation, de la santé et des services
sociaux doivent cesser d’exiger l’impossible à leurs employés. Il
est urgent de remettre le processus sur les rails et pour ce faire,
le gouvernement doit accepter d’engager dès maintenant des
discussions sérieuses afin de trouver des solutions aux problèmes
vécus dans nos milieux de travail. Quant à nous, nous avons des
solutions concrètes à proposer pour redonner de l’oxygène dans les
réseaux», affirme les porte-parole du Front commun.
Un dépôt patronal inacceptable
Les organisations syndicales du secteur de la santé et des services
sociaux considèrent que le dépôt effectué vendredi par le
gouvernement aux tables sectorielles est tout à fait inacceptable
et qu’il ne constitue aucunement une base de travail acceptable
pour la poursuite des négociations.
Le blitz annoncé la semaine dernière par la présidente du Conseil
du trésor n’a jamais vraiment eu lieu dans le secteur de la santé
et des services sociaux. Au contraire, les représentants patronaux
n’ont fait que préciser leurs orientations en déposant une
quarantaine de demandes de récupération. Visiblement, les
porte-parole patronaux n’étaient pas prêts à négocier, et les
mandats qu’ils ont reçus ne pouvaient mener à une négociation
efficace : ils ont répondu négativement à l’ensemble des priorités
syndicales. Il n’est pas question que cette négociation porte sur
des récupérations dans les conventions collectives des
travailleuses et travailleurs de la santé.
Les syndicats remettent en question la bonne foi du comité patronal
de négociation de la santé et des services sociaux, malgré les
déclarations de la présidente du Conseil du trésor. Voilà des mois
que les porte-parole syndicaux répètent vouloir conclure une
entente pour le 31 mars, et à quelques jours de l’échéance, le
gouvernement ne prend toujours pas les moyens pour y arriver.
Les organisations syndicales évaluent présentement les suites qui
seront données à ce dépôt, sont disponibles pour conclure cette
négociation et espèrent du gouvernement un signal qu’il est prêt à
négocier dans un cadre beaucoup plus respectueux des travailleuses
et des travailleurs. L’objectif du 31 mars est maintenu par la
partie syndicale. Mais le temps file.
Le Front commun négocie au nom de 475,000 salariés de l’État. Il
réunit tous les grands syndicats présents dans les secteurs public
et parapublic, soit les organisations regroupées au sein du SISP
(CSQ, FIQ, SFPQ, APTS et SPGQ), de la CSN (FSSS, FEESP, FNEEQ et
FP) et de la FTQ (SCFP, SQEES, SEPB et UES).