Le diffuseur public coupe de moitié son offre à la télévision et les deux tiers des nouvelles à CBC Montréal
11 décembre 2014
Le SCFP dénonce vertement les compressions de
services annoncées aujourdhui par la Société Radio-Canada pour les
bulletins de nouvelles régionaux dun bout à lautre du pays. Au
Québec, les bulletins touchés sont ceux de Sherbrooke,
Trois-Rivières, Saguenay et Rimouski qui passent de 60 minutes à 30
minutes. Le bulletin de CBC Montréal écope également en passant de
90 minutes à 30 minutes de contenu.
Dans le contexte où les Canadiennes et Canadiens ont accès à des
émissions et de linformation provenant de partout dans le monde,
la mission du diffuseur public est plus pertinente que jamais,
surtout dans les régions éloignées des grands centres où peu de
médias couvrent les nouvelles locales.
«De plus, avec ses hauts
standards de qualité en information, elle fait également
contrepoids à une abondance de nouvelles accessibles sur Internet
dont la fiabilité nest pas toujours garantie », dexpliquer
Isabelle Doyon, présidente du SCFP 675. « La direction de la SRC se
contredit. Dun côté, elle veut mettre lemphase sur linformation
locale via le numérique, mais de lautre elle coupe le personnel
responsable de cueillir de linformation.»
Limportance du FAPL ou dun
nouveau fonds semblable
La télévision locale est particulièrement menacée depuis
lélimination par le CRTC du Fonds pour lamélioration de la
programmation locale (FAPL).
Le mois dernier, le SCFP témoignait devant le
comité sénatorial permanent des transports et des communications et
argumentait que la télévision privée nest pas la seule touchée par
la disparition du FAPL. Ce fonds rapportait plus de 40 millions de
dollars par année à Radio-Canada, fonds qui ont été utilisés pour
enrichir sa programmation en région.
«Quand on sait que la
programmation locale est presque exclusivement composée de
nouvelles, le Fonds prend tout son sens. Il faut recréer un fonds
comme le FAPL», dajouter Michel Labrie, président par
interim du STARF-SCFP 5757.