Le président du CPAS a tenu un point de presse à l’Assemblée nationale pour dénoncer le manque criant de préposés aux bénéficiaires (PAB) dans le système de la santé. Cette pénurie de main-d’œuvre a des conséquences tragiques sur les salariés encore à l’œuvre et les usagers.

« Malgré les annonces de la CAQ cette semaine sur le programme pour les aînés, rien ne change. Les bottines ne suivent pas les babines. Il y a par endroits un PAB pour s’occuper de 38 bénéficiaires. Le manque de personnel est généralisé et systématique. Ceux qui demeurent au travail sont épuisés physiquement et mentalement », de dénoncer Frédéric Brisson, président du CPAS.

Le nombre d’absents pour cause d’épuisement augmente et le coût de l’assurance salaire aussi. Le syndicat argumente qu’un investissement dans l’amélioration des conditions de travail est une bien meilleure façon de dépenser l’argent des contribuables.

Le ministère dit qu’il faut embaucher 33 000 PAB dans les prochaines années, mais 25 % des nouveaux PAB quittent après la première année, et après 5 ans, seulement 36 % demeurent.

« Des solutions existent! Il faut reconnaître l’expérience des salariés avec l’application de la relativité salariale, quelque chose que le Conseil du trésor refuse de faire. Le Conseil pourrait aussi régler les plaintes relatives au maintien de l’équité salariale de 2010. Nous sommes face à une situation urgente », de conclure le président.