Le climat se dégrade à l’Université de Montréal
5 avril 2019
La grève des techniciens en mécanique du bâtiment et des mécaniciens en machines fixes se poursuit à l’Université de Montréal. Hier, les grévistes ont voté à l’unanimité pour la poursuite de la grève, soit pour une durée de quinze jours supplémentaires. Celle-ci a été déclenchée le 14 mars dernier.
La situation s’est dégradée depuis que le syndicat a découvert récemment que l’Université de Montréal semblait avoir recours à des briseurs de grève. Une pratique interdite par le Code du travail. Un enquêteur du ministère de Travail étudie présentement le dossier et son rapport est très attendu.
Selon la partie syndicale, les représentants de l’université ont tardé à fournir les documents demandés par l’enquêteur. Elle constate également que l’employeur essaie d’installer un climat de peur.
« Depuis le 23 mars, un membre de l’exécutif syndical est suspendu pour fins d’enquête et on soupçonne que c’est relié à la découverte des briseurs de grève. De plus, le président de la section locale ainsi que le secrétaire syndical ont été convoqués pour enquête. Ces tactiques de l’employeur sont dignes d’une autre époque », a affirmé Liette Garceau, conseillère syndicale du SCFP.
Les 18 ouvriers spécialisés sont sans convention collective depuis avril 2015. Les points d’achoppement principaux sont la sous-traitance, la durée de la convention collective et la possibilité d’accumuler les heures supplémentaires dans une banque de temps.
La présence d’un conciliateur a eu peu d’effet devant le manque de volonté de l’université à vouloir négocier. « Le tango, ça se danse à deux. Et actuellement, la partie syndicale est la seule à vouloir négocier de bonne foi », de dénoncer Sylvain Chicoine, président du SCFP 1186.