«Le budget fédéral passe à côté des vrais problèmes du Québec»
23 février 2005
– René Roy, secrétaire général de
la FTQ
«Le budget fédéral passe à côté des vrais
problèmes que vit le Québec, en particulier le déséquilibre fiscal,
les injustices flagrantes du régime de l’assurance-emploi et
l’absence d’un régime de congés parentaux plus généreux»,
déclare le secrétaire général de la FTQ, René Roy, en réaction au
budget présenté par le ministre des Finances Ralph Goodale.
«Nous sommes loin des attentes, il y a loin de la coupe aux
lèvres», indique René Roy.
«Le plus décevant pour la FTQ, c’est le dossier de
l’assurance-emploi. Malgré les recommandations unanimes du comité
des ressources humaines du Parlement fédéral, les mesures annoncées
sont très loin de nos priorités, à l’exception de la bonification
du montant de la prestation qui sera calculé désormais sur les 14
meilleures semaines. Ottawa refuse toujours de créer une caisse
autonome d’assurance-emploi, comme le réclament autant les patrons
que les syndicats. Il entend aussi continuer à se servir dans les
fonds qui devraient revenir aux travailleurs et aux
travailleuses.
«Sur la question du déséquilibre fiscal, le
budget n’annonce aucune mesure additionnelle pour aider à régler
l’étranglement financier du Québec. Alors que les besoins à combler
sont dans les provinces, surtout en santé et en éducation, le
gouvernement fédéral continue à percevoir des revenus tels qu’il
maintient encore le déséquilibre fiscal aux dépens des provinces et
en particulier du Québec.
«Concernant les congés parentaux, les familles québécoises sont
toujours privées d’un régime plus généreux parce qu’Ottawa tarde à
transférer au Québec l’argent consacré à cette fin dans la caisse
de l’assurance-emploi. Quant aux garderies, le budget annonce des
fonds disponibles mais on peut craindre qu’il y aura des conditions
alors que le premier ministre Martin s’était engagé à ce qu’il n’en
ait pas. Par ailleurs, il n’y a rien dans le budget pour le
logement social.
«Côté positif, on peut signaler les éléments suivants: des
baisses d’impôt pour les contribuables à faibles revenus, des
mesures pour aider les aînés, des engagements qui semblent sérieux
en matière de protection de l’environnement et une hausse de l’aide
internationale. Mais tout cela est peu compte tenu des surplus
financiers qu’Ottawa persiste à nier avec une arrogance que la FTQ
dénonce une fois de plus», conclut René Roy.