Le 28 avril, c’est la Journée internationale de commémoration des victimes d’accidents du travail
27 avril 2012
Encore une fois cette année, la CSN, la FTQ et
la CSD ont souligné dans la dignité la Journée internationale de
commémoration des travailleuses et des travailleurs morts ou
blessés au travail. Dans de nombreux milieux de travail, partout au
Québec, une minute de silence a été observée le vendredi 27 avril,
à 10 heures précises, afin que leur souvenir aide à améliorer la
santé et la sécurité au travail. Le 28 avril même, à la demande des
centrales syndicales, le gouvernement du Québec met les drapeaux de
lAssemblée nationale en berne, afin de rendre hommage aux
victimes.
En 2011, 204 personnes ont perdu la vie au Québec dans un accident
du travail ou en raison dune maladie professionnelle. On a aussi
recensé, en 2010, 92,112 victimes dun accident du travail ou dune
maladie professionnelle. Pour le président de la FTQ, Michel
Arsenault, ces chiffres sont catastrophiques. «Non seulement le nombre de victimes est
effroyable, mais ce qui est aussi inquiétant cest que ces chiffres
ne tiennent pas compte des cas non rapportés par les travailleuses
et travailleurs et de ceux qui sont refusés par la CSST.»
Plus de
prévention
Pour la CSN, la FTQ et la CSD, de tels événements ne doivent plus
se produire. Exiger plus de prévention, soit lélimination des
dangers à la source, est selon les organisations syndicales, la
solution. La prévention constitue la meilleure façon de préserver
la santé et la sécurité de toutes les personnes au travail. Pour
Jean Lacharité, vice-président de la CSN et responsable de la santé
et de la sécurité au travail, consacrer plus de temps à la
prévention est essentiel. «Faire
de la bonne prévention demande de lénergie et du temps. Si on
naccorde pas aux travailleurs du temps exclusivement consacré à la
prévention, on continuera chaque année à faire le bilan des morts
et des accidenté-es du travail.»
Finalement, pour Claude Faucher, vice-président de la CSD, 30 ans
après ladoption de la Loi sur la
santé et la sécurité du travail, il est temps de régler la
question. «Les solutions sont
établies depuis longtemps; que ce soit dallouer plus de temps à la
prévention, ou de créer un véritable programme de prévention dans
tous les milieux de travail, nous avons tous les moyens nécessaires
pour que cessent les morts et les accidents. Il y a urgence dagir!
Il est temps que le gouvernement fasse appliquer la loi dans tous
les milieux de travail »
Une initiative du SCFP
En 1984, les membres du Comité national de santé et de sécurité du
SCFP recommandaient la création d’une journée nationale à la
mémoire des personnes tuées ou blessés au travail. Aujourd’hui, le
28 avril est reconnu dans le monde entier comme le Jour de deuil
international pour tous ceux et celles qui ont été tués ou blessés
au travail. Le but, c’est d’en arriver à ne plus avoir besoin d’une
telle journée.
Cette année marque donc le 28e jour de deuil national, journée qui
est aussi soulignée dans plus de 100 pays.