Hubert T. Lacroix, président de la Société
Radio-Canada (SRC) présentait sa vision de l’avenir du diffuseur
public jeudi midi lors d’un dîner organisé par la Chambre de
commerce du Montréal métropolitain. Les syndicats de Radio-Canada
affiliés au SCFP étaient présents et furent stupéfaits par le
manque de volonté de maintenir de la production interne à la SRC.

«M. Lacroix nous a dit qu’il veut
vendre tous les biens immobiliers du diffuseur public, prendre cet
argent et l’investir dans la programmation. Ce n’est seulement la
programmation qui a fait la renommée de la SRC, mais aussi la
qualité de la production et les personnes qui la font. Ce président
veut privatiser tout le contenu. C’est un gâchis
innommable», a déclaré la présidente du SCFP-Québec Lucie
Levasseur.

En plus d’avoir mis à pied plus de 2100 travailleurs de la SRC
depuis son arrivée en 2008, M. Lacroix a annoncé récemment que le
diffuseur public passerait de 12 studios de production à un seul.

«En vidant la boîte de toutes ses
capacités de production et de sa main-d’œuvre, la direction en
place condamne cette grande institution à un rôle de simple
diffuseur et l’empêche de remplir son rôle historique de créateur
de contenu. On sent ici une volonté idéologique d’affaiblir cette
institution qui est, sans contredit, la pierre angulaire de
l’expression culturelle au Québec et au Canada, autant dans le
domaine de l’information que du divertissement», de conclure
Lucie Levasseur.