La Ville de Montréal se cache derrière les cols bleus
10 décembre 2004
Le syndicat des cols bleus de Montréal a tenu
un point de presse aujourd’hui pour remettre les pendules à l’heure
concernant l’entretien et le déglaçage des trottoirs à Montréal.
«Les cols bleus de toute l’île de Montréal travaillent sans
relâche depuis mardi pour rendre les trottoirs sécuritaires pour
les piétons. La nouvelle Ville compte maintenant 27 arrondissements
et il semble y avoir eu problème dans un ou deux arrondissements
suite à des mauvaises assignations qui ont engendré des tensions,
mais il s’agit là d’incidents limités et temporaires. Il est faux
et diffamatoire de prétendre que les cols bleus mettent la sécurité
des citoyens en péril. Nos membres travaillent jour et nuit pour la
population de Montréal», a affirmé Michel Fontaine, conseiller
syndical au SCFP.
Pour le syndicat, les problèmes résultent
surtout d’un manque d’effectifs sur le terrain et de mauvaises
décisions de l’administration. «On travaille avec les moyens
qu’on a! S’il manque d’employés, de véhicules, ou que ceux-ci sont
en réparation, c’est à la Ville d’y remédier. Il y a des véhicules
neufs qui sont inutilisés parce que les arrondissements ne les ont
pas encore immatriculés. Alors que tous les chauffeurs avec un
permis de classe 5 pouvaient conduire les Bombardiers qui
entretiennent les trottoirs, la Ville a décidé que cela prenait
désormais une classe 3, ce qui limite le nombre d’employés qui
peuvent effectuer le travail. L’administration a de graves
problèmes de gestion et tente de faire passer ça sur le dos de nos
membres. C’est inadmissible!», a lancé Michel Parent, président
du syndicat.
En ce qui concerne les accusations de la Ville concernant de
prétendus actes d’intimidation à l’endroit de contremaîtres de
l’arrondissement Ville-Marie, le syndicat rappelle qu’il s’agit
pour l’instant de simples prétentions, qu’une enquête est en cours
et que le syndicat n’a pas été informé des faits précis qui sont
reprochés à certains de ses membres. «À ce que je sache, des
accusations lancées en conférence de presse ne tiennent pas lieu de
condamnation? Il reste beaucoup de choses à vérifier dans ce
dossier. Nous avons le devoir de représenter tous nos membres, mais
il est évident que nous sommes en désaccord avec ce type d’attitude
en général», a conclu Michel Fontaine.