L’attitude de Quebecor suscite la honte à Saskatoon
14 avril 2008
(MMQ) Lattitude de Quebecor dans lactuel
conflit au Journal de
Québec scandalise lensemble des leaders syndicaux du
Syndicat canadien de lénergie et du papier (SCEP), plus
particulièrement ceux qui travaillent dans le domaine des médias.
«Honte à Quebecor»,
sindigne son vice-président national média, Peter Murdoch.
Dénonçant lattitude de Quebecor, M. Murdoch a rappelé aux quelque
150 délégués qui assistaient à la conférence annuelle du SCEP, en
fin de semaine, à Saskatoon, que le Journal de Québec avait connu la plus
forte progression de son tirage parmi tous les quotidiens canadiens
au cours de lannée précédant le lock-out.
Ce lock-out est dautant plus honteux, a-t-il
fait remarquer, quil a été déclenché au moment où le Journal de
Québec générait des profits annuels nets de 25 millions de dollars.
«Une situation financière aussi
enviable ne justifie pas une telle offensive contre des
travailleurs», dit-il.
En publiant et en distribuant quotidiennement leur propre journal,
les travailleurs en conflit montrent bien leur engagement envers la
communauté de Québec quils servent, affirme M. Murdoch.
Le porte-parole des travailleurs en lock-out, Denis Bolduc, a eu le
privilège, samedi midi, de sadresser aux délégués. Il a ainsi eu
loccasion dexpliquer aux personnes présentes comment Quebecor a
préparé lactuel conflit et de quelle façon lentreprise a tenté
dintimider les travailleurs en multipliant notamment les manuvres
judiciaires depuis le déclenchement du lock-out.
On aurait entendu une mouche voler dans la salle, tellement les
délégués étaient attentifs.
Après avoir entendu le récit de ce lock-out sauvage et inutile,
ainsi que de toute la campagne dintimidation orchestrée par
Quebecor dans les mois précédant le conflit, le président de la
section locale 87-M du SCEP, en Ontario, Brad Honywill, a assuré
les travailleurs du Journal de
Québec du soutien moral et financier de son groupe.
La voix étranglée par lémotion, le président de la section locale
médiatique la plus grande du SCEP a invité les autres syndicats du
groupe à débloquer des fonds récurrents pour les travailleurs du
Journal de Québec.
La rencontre a aussi permis au porte-parole des travailleurs en
lock-out déchanger avec le président de lUnion des journalistes du
Royaume-Uni, Jeremy Dear. Son
syndicat regroupe 40,000 membres dans toute la Grande-Bretagne,
lÉcosse et lIrlande. Il milite en faveur de la liberté de presse
et des droits des journalistes et des travailleurs.
M. Dear retourne en Europe avec plusieurs exemplaires du numéro
spécial du MédiaMatinQuébec expliquant le
conflit. Il a assuré quil parlerait à ses collègues des enjeux du
lock-out qui a lieu à Québec et quil analysera la possibilité
daider financièrement les travailleurs.