La structure de la Ville est un frein à l’application de la Charte montréalaise des droits et responsabilités
13 décembre 2010
Le syndicat des 8000 cols blancs de la Ville
de Montréal est davis que lhyperfragmentation de la Ville de
Montréal, lempilage de structures et lautonomie des
arrondissements sont des obstacles majeurs à lapplication de la
Charte montréalaise des droits et
responsabilités. Les cols blancs constatent les impacts de
cette autonomie de fonctionnement. Ils déplorent que la livraison
des services soit devenue disparate dun arrondissement à lautre.
Dans le mémoire quil présentera ce soir à lOffice de consultation
publique de Montréal, le syndicat affilié au SCFP recommande
que des modifications à lautre charte, la Charte de la Ville de Montréal, soient
adoptées pour corriger la situation.
«Si on prend
le déneigement des pistes cyclables qui relève des arrondissements.
On voit, par exemple, que les arrondissements de Ville-Marie et
Rosemont-La Petite-Patrie le font, mais le Plateau-Mont-Royal sy
refuse. Que lon se penche sur le nombre de livres dans les
bibliothèques par citoyen, dinspecteurs en salubrité ou du domaine
public, le tarif de stationnement, etc., on constatera que dun
arrondissement à lautre, les services rendus à la population ne
sont pas les même, explique Monique Côté, présidente du
syndicat. Où est léquité pour
les contribuables montréalais? Comment peut-on affirmer que les
citoyens reçoivent les services auxquels ils sont en droit de
sattendre, sinterroge-t-elle. Pour quil y ait une réelle
cohérence entre la pratique et les principes énoncés dans la
Charte montréalaise des droits et responsabilités, encore faudrait-il pouvoir compter sur une
répartition équitable de la richesse entre les arrondissements et
un travail de concertation, ce sur quoi les Montréalais ne peuvent
pas compter présentement», souligne la présidente.
Rappelons que comité exécutif de la Ville a mandaté lOffice de
consultation publique de Montréal de tenir à une consultation pour
évaluer la pertinence, lefficacité de la couverture des droits et
des responsabilités ainsi que des processus de suivi, denquête et
de plainte prévus à la Charte
montréalaise des droits et des responsabilités.
Dans son mémoire, le syndicat des cols blancs déplore liniquité en
matière doffre de services et conclut que celle-ci qui découle de
«la répartition des pouvoirs
entre la Ville centre et les arrondissements, qui en ont trop.
Cette situation ne sert pas les intérêts des Montréalais qui paient
plus cher pour des services moindres, disparates et inéquitables.
Cette répartition a affaibli Montréal, désormais divisée en 19
petits royaumes dont les élus défendent leurs pouvoirs au détriment
de lintérêt collectif. Cela entraîne un dysfonctionnement qui rend
Montréal presque ingouvernable et lapplication de la Charte
montréalaise des droits et responsabilités encore plus
difficile.»
Le Syndicat des fonctionnaires municipaux de Montréal (SCFP-FTQ)
est le plus important syndicat du secteur municipal au Québec. Il
représente au total plus de 10,000 salariés cols blancs municipaux
et paramunicipaux. Ses membres travaillent à la Ville de Montréal
et dans 12 Villes reconstituées sur le territoire montréalais. Il
représente aussi de nombreux employés au sein des sociétés
paramunicipales, soit la Société du Parc Jean-Drapeau, la Société
d’habitation et de développement de Montréal (SHDM), la Corporation
Anjou 80, Stationnement de Montréal, l’Office municipal
d’habitation de Montréal (OMHM) ainsi que la firme privée Parc Six
Flags Montréal SEC (la Ronde).