La sécurité financière à la retraite – l’affaire de toutes et tous !
10 avril 2012
Après la rencontre extraordinaire du SCFP sur
les régimes de retraite en février dernier, voici que la Fédération
des travailleurs du Québec (FTQ), la plus grande centrale syndicale
québécoise, tient son séminaire annuel sur la retraite.
«Nous navons pas fini de parler des régimes de retraite, car les
difficultés auxquels font face nos régimes sont inédites. Nous
participons activement à ce séminaire, car le mouvement syndical
doit mener la charge pour augmenter et sécuriser les revenus de
retraite pour tout le monde en améliorant les régimes
publics», a indiqué Denis Bolduc, secrétaire général du
SCFP-Québec, un des nombreux représentants du SCFP participant au
séminaire dont la présidente du SCFP-Québec Lucie Levasseur.
Le thème du séminaire, qui a attiré plus de 400 personnes, touche
la période de turbulence qui secoue actuellement les régimes de
retraite, en raison de problèmes conjoncturels et structurels,
ainsi que les réponses proposées à différents niveaux : régime
volontaire dépargne-retraite, régime à prestation cible,
bonification du Régime de rentes du Québec (RRQ), etc.
Le gouvernement fédéral sattaque aux plus démunis
En conférence de presse, en marge du séminaire, le président de la
(FTQ), Michel Arsenault a commenté le changement de programme de la
Sécurité de la vieillesse annoncé par le gouvernement Harper.
«On a des gouvernements qui se
désengagent de plus en plus de lintervention économique, a dit
Michel Arsenault, mais aussi de leur rôle de défenseur des biens
publics et du bien-être des citoyens et des citoyennes. La
responsabilité sociale qui incombe aux autorités publiques est de
plus en plus délaissée et confiée aux seules épaules des individus.
Le passage de lâge de la retraite de 65 à 67 ans privera une
grande partie de la population du droit à la sécurité de vieillesse
ainsi que du supplément de revenu garanti pendant deux ans.»
Le
gouvernement du Québec fait fausse route
Le président de la FTQ, dans son discours douverture, sen est
particulièrement pris au régime volontaire dépargne-retraite
(RVER) mis de lavant par le ministre québécois des Finances,
Raymond Bachand : «Cest une
patente qui na rien à voir avec la retraite. Il sagit dun REER
que les employeurs ont lobligation de mettre sur pied, sans payer
aucune cotisation, alors que les travailleurs et les travailleuses
en auront lentière responsabilité, avec des risques financiers et
des frais de gestion exorbitants et ce type de régime ne tient pas
compte du principe de la solidarité sociale, comme le fait le
RRQ.»
Pour les dirigeants syndicaux, la seule solution, «équitable pour tous, cest de bonifier le
RRQ, parce que cest un régime où tous participent également à peu
de frais (0,6 %), parce que cela soulagerait la pression sur les
employeurs et parce que cela allégerait le fardeau fiscal du
gouvernement qui vient en aide aux retraités en situation de
pauvreté.»
En conclusion, Michel Arsenault a insisté sur le fait que
«rien ne peut enlever
lobligation, pour une société, de soccuper et doffrir une vie
décente, à labri des soucis, à celles et ceux qui ont travaillé
toute une vie pour façonner cette société.»