La présidente du SCFP parle du Front commun, de l’austérité et de la fierté de se tenir debout pour un monde plus juste
5 novembre 2014
Le 21e congrès biennal du CPAS se poursuivait
à Gatineau aujourdhui. Cétait au tour de Lucie Levasseur,
présidente du SCFP, de sadresser aux quelque 140 délégués.
Demblée, elle a souligné lengagement toujours exceptionnel des
membres du secteur des affaires sociales, mais, malheureusement,
a-t-elle ajouté que le contexte politique actuel loblige à
entretenir le congrès sur ce qui sen vient, plus que de ce qui
sest passé dans les deux dernières années.
«Je ne vous apprends rien : ça
brasse au Québec ! Le gouvernement Couillard a visiblement l’idée
de faire de laustérité son projet de société. Ce qui a évidemment
ouvert grand la porte au ministre de la Santé», a décrié la
présidente.
Le CPAS est pleinement engagé dans les négociations du secteur
public avec le Front commun. La demande principale à la table de
négociations est salariale puisque le retard salarial des
travailleurs au public est grandissant. Mais ce nest pas seulement
les questions monétaires qui inquiètent, il y a surtout que le
gouvernement libéral attaque les fondements du modèle québécois.
«On a aussi une obligation envers
la population du Québec : il faut dire non à laustérité, aux
coupes brutales dans les services sociaux et dans les services à la
population!» dajouter la présidente.
Projet de loi
10
Le grand combat qui occupera les travailleurs du milieu de la santé
dans les prochains mois : le fameux projet de loi 10 modifiant
lorganisation et la gouvernance du réseau de la santé et des
services sociaux notamment par labolition des agences régionales.
«Cela a le mérite dêtre clair! Lors dune rencontre privée, il m’a
même dit que si les syndicats ne veulent pas l’aider dans sa
vision, alors il n’aurait aucun scrupule à se tourner vers le
privé».
Lémission de radio du SCFP sur les ondes de CIBL (101,5 fm) le 18
novembre prochain porte justement sur le projet de loi 10.
La présidente a conclu son discours sur une note positive,
soulignant le travail exceptionnel des délégués et rappelant que ce
nest pas la première, ni la dernière fois, que le mouvement
syndical est mis au défi.
«Nous vaincrons!» a-t-elle
lancé en conclusion.