La population québécoise partage les objectifs du Front commun
7 juin 2010
Un
récent sondage mené par la firme CROP pour le Front commun
SISPCSNFTQ révèle que 96% des Québécoises et des Québécois
veulent que le gouvernement assure le financement nécessaire au
maintien de nos services publics. Pas moins de 82 % des répondants
estiment, par ailleurs, quil est raisonnable que le Front commun
revendique un rattrapage salarial des employés de lÉtat par
rapport à lensemble des autres salariés.
Menée à la mi-mai, lenquête en ligne
effectuée auprès de 1000 répondants montre également que 92% des
Québécoises et des Québécois croient important de trouver des
solutions aux problèmes de pénurie de main-duvre dans la santé et
les services sociaux et dinvestir les ressources nécessaires en
éducation. Quelque 74% se disent inquiets des impacts sur la santé,
la sécurité de la population et la protection de lenvironnement
dus aux suppressions de postes dans la fonction publique. Les
représentants du Front commun ont dévoilé les résultats de ce
sondage ce matin, à lheure où la Table centrale reprend ses
discussions.
«Les Québécoises et les Québécois
tiennent à leurs services publics. Chaque coup de sonde le
confirme. Ce que nous constatons aujourdhui, cest que la
population est bien consciente que la qualité et laccessibilité
aux services reposent dabord et avant tout sur le travail des
salariés de lÉtat qui donnent, chaque jour, le meilleur
deux-mêmes», souligne Gilles Dussault, porte-parole du
Secrétariat intersyndical des services publics (SISP).
Insensible à la réalité
économique?
«À entendre le discours dominant
dans les médias, nous, le Front commun, serions insensibles à la
réalité économique. Or, visiblement, cette pensée unique nest pas
partagée par la population. Quand deux Québécois sur trois
affirment dentrée de jeu que nos revendications salariales sont
raisonnables, je crois que ça illustre à quel point ce sont bel et
bien ces faiseurs dopinions qui sont déconnectés», ajoute
Louis Roy, vice-président de la Confédération des syndicats
nationaux (CSN). En effet, 65% des répondants affirment que les
demandes salariales des salariés de lÉtat sont plutôt ou tout à
fait raisonnables.
«Tout le monde connaît quelquun
qui travaille dans les services publics. La population réalise bien
que les conditions de travail de ces 500,000 travailleuses et
travailleurs ne correspondent pas au mythe de gras dur trop
souvent utilisé dans les discours de la droite. Rappelons que le
Front commun revendique 99 sous lheure daugmentation salariale.
Nos demandes nont rien dexagéré et serviront à maintenir la
qualité de vie de centaines de milliers de famille
québécoises», note Daniel Boyer, vice-président de la
Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ).
Le point sur les négociations
Les négociations sectorielles se poursuivent à toutes les tables où
des ententes ne sont pas encore intervenues. Une attention spéciale
est portée aux tables de la santé et des services sociaux où les
pourparlers savèrent particulièrement ardus. Du côté de la table
centrale, où se négocient les salaires, la retraite et les droits
parentaux, les travaux en Front commun ont repris la semaine
dernière.
Le Front commun plus que jamais
mobilisé
Afin de
bien se faire comprendre des élus, le Front commun a déployé
aujourdhui une immense bannière devant le parlement: «Cest lheure du règlement».
Également, des délégations du Front commun de plusieurs régions
visitent leurs députés libéraux afin de leur rappeler que le
gouvernement sétait engagé à mener les négociations avec
diligence. Plus de deux mois après léchéance du décret, les
travailleuses et les travailleurs estiment quil est grand temps
den arriver à des ententes et, pour ce faire, réclament du
gouvernement quil donne les mandats nécessaires à ses négociateurs
pour régler les questions encore sur la table. Le Front commun
réitère quil souhaite que les négociations sectorielles et de
Table centrale soient conclues dici lété.
À propos du Front commun
Le Front commun négocie au nom de 475,000 salariés de lÉtat. Il
réunit tous les grands syndicats présents dans les secteurs public
et parapublic, soit les organisations regroupées au sein du SISP
(CSQ, FIQ, SFPQ, APTS et SPGQ), de la CSN (FSSS, FEESP, FNEEQ et
FP) et de la FTQ (SCFP, SQEES, SEPB et UES).