«La négociation, ça marche!»
24 janvier 2014
Au terme des forums sur l’avenir des régimes
de retraite des secteurs municipal, universitaire et privé, le SCFP
tire un constat : on doit prendre le temps de bien faire les choses
en matière de régimes de retraite, d’autant plus que les rendements
exceptionnels des deux dernières années nous donnent davantage
d’oxygène. Il ne faut donc pas paniquer. Le gouvernement ne doit
pas fixer unilatéralement les règles du jeu, notamment en ce qui a
trait au partage des coûts.
«La ministre Agnès Maltais a
affirmé qu’elle croyait à la négociation. Il faut que cette
intention se reflète dans le futur projet de loi et qu’elle donne
aux parties toutes les possibilités d’en arriver à des ententes
négociées. Nous savons que ça fonctionne. Le cas des cols bleus de
Montréal en témoigne», a expliqué Denis Bolduc, secrétaire
général du SCFP-Québec. «Le SCFP
est heureux du consensus intervenu en début de semaine à l’effet
que rien dans la loi ne permettra d’imposer une solution qui n’aura
pas été négociée pour tout ce qui touche le service passé et les
déficits passés», a-t-il ajouté.
Le SCFP est satisfait de constater que tant le gouvernement que la
Régie des rentes du Québec, ainsi que de nombreux employeurs du
secteur municipal et du secteur universitaire, adhèrent à plusieurs
des solutions mises de l’avant par le SCFP. Parmi celles-ci, on
retrouve la création d’un Fonds de stabilisation et d’indexation
dont la mission première est de mettre les régimes de retraite à
l’abri des fluctuations boursières.
Le SCFP participera activement aux prochaines
séances de travail qui se dérouleront en comités plus restreints à
compter de jeudi prochain. Pour le SCFP, il y a des
incontournables. Il n’est pas question de remettre en cause les
droits et rentes des retraités de quelque manière que ce soit. On
ne change pas les règles du jeu rétroactivement. De plus, imposer
un partage des coûts comme préalable à toute négociation
éliminerait toute chance d’en arriver à des ententes négociées.
«Encore récemment, nous avons conclu une entente majeure dans le
secteur universitaire, à l’École Polytechnique de Montréal. Tant
l’employeur que l’ensemble des syndicats en cause ont salué cette
entente. La négociation, ça marche!» de conclure Denis
Bolduc.