LA MOBILISATION EST EN MARCHE
25 novembre 2003
Dans toutes les régions du Québec, la mobilisation des membres de
la FTQ contre les projets de lois se fait sentir un peu plus chaque
jour. La semaine dernière, à Montréal, ils étaient 600 à manifester
lors d’un colloque du Conseil du patronat, ils étaient plus de 300
à Saguenay hier, et aujourd’hui, ils étaient plus de 500 à
l’assemblée de ce soir à Trois-Rivières. Ces chiffres sont
impressionnants si l’on songe que tous ces rassemblements ont été
convoqués à quelques jours, parfois quelques heures d’avis.
Une foule enthousiaste
C’est une foule enthousiaste qui a envahi la salle de l’hôtel Delta
Trois-Rivières où se tenait la réunion. D’ailleurs, il a fallu
retirer un mur amovible et agrandir la salle pour arriver à asseoir
tout le monde. On attendait 300 personnes. Il en est venu plus de
500.
Michel Dupont, du conseil FTQ de la région Mauricie-Centre du
Québec, a rappelé qu’au printemps dernier, lors de la campagne
électorale, en réponse aux inquiétudes soulevées par les militants
syndicaux, tous les candidats libéraux de la région avaient déclaré
ne pas vouloir toucher à l’article 45. «On sait aujourd’hui que
ce sont des menteurs», a martelé Michel Dupont.
Puis les orateurs invités ont tour à tour pris la parole, sous les
applaudissements d’une foule de toute évidence prête à se battre.
Il faut dire que plusieurs avaient eu l’occasion de le démontrer
plus tôt dans la journée. Le matin, c’est un défilé de plus de 150
voitures qui s’est fait entendre dans la ville de Trois-Rivières.
Dans l’ordre, on a d’abord écouté les propos de Mario Gervais
président du SCFP, puis ceux Raymond Forget président du SQEES et
de Clément L’Heureux président du SCEP. Finalement, le président de
la FTQ, Henri Massé, a soulevé la foule et l’a fait rire à
plusieurs occasions.
Dans son discours, Henri Massé a souligné tous les impacts négatifs
des projets de lois déposés par le gouvernement Charest. En
particulier, il a parlé de la modification de l’article 45 du Code
du travail et de ses répercussions sur l’ensemble de la classe
laborieuse du Québec. «Ça ne passera pas», a lancé Henri
Massé à la foule.
Le président de la FTQ a rappelé que demain, mercredi, sa centrale
allait présenter, en commission parlementaire, un mémoire sur les
modifications au Code du travail, tout en soulignant que plusieurs
membres allaient en profiter pour manifester vers midi.