La grève tournante est un succès pour les cols bleus de Montréal
5 mars 2010
Aujourdhui, les cols bleus de Montréal
mettent un terme à leur grève tournante de 40 jours débutée le 25
janvier dernier. Et aux yeux de leur syndicat, ils ont de quoi dire
«mission accomplie». «Nous avons
réussi un sans faute, un exercice impeccable où nous avons fait
pression sur ladministration Tremblay. Tout au long de cette
grève, nous sommes restés visibles, pour exprimer le bien-fondé de
nos revendications, et cela, sans nuire aux Montréalaises et aux
Montréalais», se réjouit Michel Parent, président du SCFP
301.
Le dirigeant syndical est particulièrement
fier de limplication des travailleurs et des travailleuses quil
représente, de ce quils ont accompli, toujours dans le respect,
malgré quils soient sans contrat de travail depuis plus de deux
ans et demi et que leurs frustrations saccumulent contre
lintransigeance et linsensibilité de ladministration municipale.
«Je lève mon chapeau à tous nos
membres dont le comportement et lattitude ont été exemplaires. Ils
étaient dans les rues, arrondissement par arrondissement,
expliquant nos revendications et ridiculisant souvent les
prétentions de la Ville», lance Michel Parent.
Retour à la table de
négociations
Le syndicat entend maintenant travailler à conclure un contrat
satisfaisant pour les deux parties. Il a donc répondu à lappel du
conciliateur de revenir à la table de négociation dès mardi
prochain, le 9 mars. «Je crois
que nous avons démontré notre bonne foi et une attitude
constructive dans la résolutions des problèmes et lamélioration
des services publics. Gérald Tremblay doit donner à ses
représentants le mandat de régler. Mais pour sentendre, il faut
être prêt à faire des compromis. Nous en faisons, cest maintenant
à la Ville de se montrer raisonnable», indique le président
du syndicat.
Les cols bleus de Montréal sont sans contrat de travail depuis le
31 août 2007. Lensemble de leurs demandes se chiffrent à 38
millions de dollars, une somme bien modeste dans lensemble de la
masse salariale de la Ville, et lécart entre les parties sur la
question des salaires est denviron 1 % sur quatre années. Les
pourparlers achoppent principalement sur les enjeux reliés aux
contrats donnés aux compagnies privées, à la régularisation
demployés qui travaillent à temps plein et à léquité interne avec
les autres groupes demployés de Montréal.