La FTQ présente ses priorités pour 2007
5 janvier 2007
La Fédération des travailleurs et
travailleuses du Québec (FTQ) présente ses priorités pour l’année
2007 incluant une refonte en profondeur du mode de négociation dans
le secteur public, la mise en place de véritables moyens de
prévention en santé et sécurité dans tous les secteurs et milieux
de travail et la tenue d’un sommet sur le secteur manufacturier.
Pour une révision en profondeur du régime de négociation dans le
secteur public
Au chapitre des négociations dans le secteur public et parapublic,
la FTQ estime qu’il faut aller bien au-delà d’une simple demande de
retrait de la Loi 142 qui a imposé les conditions de travail et les
salaires de 500 000 salariés de l’État. « Il faut revoir en
profondeur le mode de négociation. L’important rattrapage salarial
à combler par rapport au secteur privé et même par rapport aux
autres provinces canadiennes démontre bien l’absence d’un véritable
pouvoir de négociation », a indiqué le président de la FTQ,
Henri Massé, qui dit même voir poindre de sérieux problèmes
d’embauche dans le secteur public si la situation n’est pas
corrigée.
La négligence criminelle de certains
employeurs
« On ne veut pas revivre en 2007 ce qu’on a vécu en 2005-2006
quant au nombre de décès en milieu de travail. Pour cela, il faut
cogner encore et encore sur le clou de la prévention afin que
l’ensemble des secteurs disposent des véritables moyens de
prévention prévus à la loi et aux règlements. Nous allons exiger
que les employeurs soient jugés responsables de leurs gestes,
particulièrement en matière de négligence criminelle.
« L’étape du volontariat est révolue, il faut passer à une étape de
coercition avec des amendes suffisantes pour décourager les
comportements laxistes de certains employeurs », a estimé M.
Massé.
Un sommet sur le secteur manufacturier
La FTQ demande aux gouvernements et aux différentes administrations
de cesser de considérer et de traiter les problèmes en pièces
détachées sans aucun plan d’ensemble, à la faveur de crises
majeures, quand le feu est pris.
« Il doit y avoir une certaine cohésion dans les
interventions », a lancé le président de la FTQ.
Pour y arriver, la FTQ réclame la tenue d’un sommet sur le secteur
manufacturier réunissant les principaux intervenants qui pourraient
y dégager des mesures ciblées pour éviter la dispersion des
interventions tout en stimulant la création d’emplois de
qualité.