La FTQ en congrès jusqu’à vendredi À pieds joints dans la politique!
30 novembre 2004
«Tout est politique», disait-on dans
les années 70. C’est un peu comment on pouvait se sentir hier
après-midi, lorsque fut adoptée, par une large majorité, la
déclaration sur l’action politique. Sans l’ombre d’un doute,
c’était le sujet du jour. Le nombre et la qualité des interventions
des congressistes le démontraient bien.
L’action politique est un travail quotidien, une tâche continue à
multiples facettes et ne se limite pas à d’éventuels appuis lors
des campagnes électorales. Pour des syndicalistes, faire de la
politique c’est d’abord et avant tout être présents, participer à
la vie publique, être partie prenante des débats qui animent notre
société. Grâce à leurs multiples interventions, les membres de la
FTQ ont une voix forte et sont en mesure d’influencer les choix et
les décisions des élus.
En adoptant cette déclaration, les
congressistes ont renouvelé leur engagement en faveur de la
présence de la FTQ dans les diverses instances démocratiques et les
lieux de développement socio-économique, aux niveaux local,
régional ou national. Le document adopté souligne aussi
l’importance pour la FTQ d’effectuer du travail politique dans le
cadre d’alliances ou de coalitions avec d’autres syndicats ou des
groupes sociaux.
Autonomes mais pas neutres! Voilà la position de la FTQ concernant
la délicate question des appuis électoraux. Bien qu’elle garde
toute son indépendance envers les partis politiques, la centrale
encourage ses membres à s’impliquer dans les formations
susceptibles d’apporter des changements en profondeur dans
l’intérêt des travailleurs et des travailleuses. Les orientations
proposées hier étaient multiples, les chemins parfois différents,
mais il se dégageait des interventions un sentiment général en
faveur de l’engagement politique et de la nécessité de l’éducation
politique. Une orientation perçue par plusieurs comme un important
pas en avant.