La FTQ dénonce le projet de loi C-525 attaquant le mouvement syndical
6 juin 2013
La Fédération des travailleurs et
travailleuses du Québec (FTQ) ne peut que déplorer une fois de plus
lacharnement du gouvernement conservateur contre les travailleurs
et les travailleuses. Le projet de loi privé (C-525), déposé par un
député conservateur, prévoit entre autres lobligation de tenir un
vote secret pour ceux et celles qui, sous juridiction fédérale,
désirent se syndiquer.
«À la FTQ, nous ne sommes pas
naïfs, nous savons bien que par ce projet de loi les conservateurs
tentent de faire diversion sur tous les scandales qui les
affligent. Ce projet idéologique ne vise quà sattaquer au droit
des travailleurs de choisir librement leurs représentants
syndicaux. En décrétant un vote obligatoire, le gouvernement ouvre
la porte à lintimidation, la menace et les congédiements
arbitraires. Lopinion publique nest pas dupe, ce gouvernement est
au bout du rouleau», a déclaré le secrétaire général de la
FTQ, Daniel Boyer.
«En signant
des cartes dadhésion, les travailleurs et travailleuses se
prononcent déjà en faveur de limplantation ou non dune
organisation syndicale afin de défendre leurs droits. Le fait
dadhérer ou non à un syndicat est un choix démocratique qui ne
concerne que les travailleurs. Un vote obligatoire laisse les
coudées franches aux employeurs qui voudront faire pression pour
stopper le processus de syndicalisation. La FTQ entend bien faire
entendre sa voix afin de bloquer ladoption dune telle
législation», a conclu le secrétaire général.
À lire: texte dopinion de Louis Morin, qui a
été le premier président de la Commission des relations de travail,
expliquant pourquoi le vote obligatoire en contexte de
syndicalisation est une mauvaise idée.