La FTQ demande à la ministre Courchesne d’agir rapidement
17 mai 2010
À l’occasion de la Semaine des services de
garde en milieu scolaire (SGMS), qui se tient du 17 au 21 mai, sur
le thème Complices et
différents, la Fédération des travailleurs et travailleuses
du Québec (FTQ), ainsi que les trois organisations syndicales qui
représentent les membres des services de garde affiliés à la FTQ,
le Syndicat des employées et employés professionnels-les et de
bureau Québec (SEPB-Québec), lUnion des employés et employées de
service (UES-800) et le Syndicat canadien de la fonction publique
(SCFP), tiennent à souligner lexcellent travail des 12,600
travailleuses et travailleurs qui uvrent auprès des 230 000
enfants au Québec.
Des personnes
indispensables aux conditions demploi bien précaires
«Les éducatrices, éducateurs,
techniciennes et techniciens en SGMS sont depuis longtemps des
personnes indispensables pour des centaines de milliers de
familles. Sans ce personnel, le cadre organisationnel familial et
économique du Québec serait bien différent. Malgré leur importance,
ces professions, ces vocations sont encore peu reconnues par nos
commissions scolaires et par le ministère de l’Éducation, du Loisir
et du Sport (MELS).
«Encore trop de commissions
scolaires préfèrent à laide des budgets des SGMS amasser des
millions en surplus, plutôt que dinvestir dans des emplois
durables et de qualité. Les conditions demploi sont encore bien
précaires2, avec des revenus moyens pour le personnel régulier qui
tournent aux alentours de 22,700$ par an.
«Il est temps que le MELS agisse, en consentant des revenus plus
élevés à celles et ceux qui travaillent avec lavenir de notre
société. Faute de quoi le roulement de personnel continuera à
saccentuer, ce qui, par conséquent, diminuera la qualité et la
stabilité de ce service», a déclaré le président de la FTQ,
Michel Arsenault.
Des avis très critiques sur la
situation dans les SGMS
«Dailleurs, il faut rappeler que
le vérificateur général du Québec en 2001 et 2008 et le Conseil
supérieur de léducation en 2006 avaient aussi émis un avis très
critique sur la situation dans les SGMS, soulevant des
préoccupations sur les conditions de travail précaires, la
formation, le financement et les surplus dégagés par les
commissions scolaires, entre autres.
«De plus, il y a maintenant plus
dun an que le Comité ministériel en SGMS, quavait mis sur pied la
ministre du MELS, Michelle Courchesne, a remis ses recommandations.
Ce Comité, constitué des principaux partenaires5 en éducation,
avait pour objectif démettre des recommandations quant au
traitement à accorder sur l’avis du Conseil supérieur de
léducation de 2006, afin de pouvoir agir dès lannée scolaire
2008-2009», a ajouté le coordonnateur en SGMS de la FTQ,
Jean-François Labonté.
Des résultats qui se font toujours
attendre
«La FTQ attend toujours une
réponse de la ministre concernant les différentes mesures proposées
par ce Comité en vue d’améliorer la qualité des services,
particulièrement sur le financement, le renforcement de la
réglementation et le rehaussement des exigences de formation pour
lobtention dun poste. À ce titre, différentes analyses, encore
non publiées, ont été réalisées par le ministère afin dactualiser
la description de lexercice de la profession de façon à mettre en
uvre les orientations gouvernementales de qualification
professionnelle (DEC ou AEC). Mais, ces résultats se font toujours
attendre. La ministre de l’Éducation et les commissions scolaires
tentent-elles encore une fois de plus déconomiser sur le dos de
ces milliers de femmes et dhommes qui uvrent auprès des enfants?
La FTQ interpelle donc la ministre Courchesne, pour quelle agisse,
le plus rapidement possible dans ce dossier fort important»,
a conclu le président de la FTQ, Michel Arsenault.