La FTQ déçue des résultats de Copenhague et de la position du Canada
21 décembre 2009
Présente à la Conférence sur les changements
climatiques de Copenhague, la FTQ déplore les faibles engagements
qui ont été pris à Copenhague. «La conférence qui devait paver le chemin à
un accord ambitieux pour sauver la planète des effets des
changements climatiques accouche d’une souris, a déclaré
Louis Bolduc, vice-président de la FTQ et directeur québécois du
syndicat des Travailleurs et travailleuses unis de l’alimentation
et du commerce (TUAC). Il s’agit
là d’une mauvaise nouvelle pour tout le monde.»
La FTQ déplore particulièrement les positions
défendues par le Canada qui ont été à l’avant-garde de
l’immobilisme à Copenhague. «On
peut le dire sans ambages, le Canada s’est distingué par son manque
de vision et de transparence. Pendant toute la conférence, on a eu
l’impression que le ministre Prentice était le délégué de
l’industrie pétrolière», a ajouté Louis Bolduc.
La FTQ se console par contre du rôle constructif joué par le
gouvernement du Québec. Lors d’une rencontre avec la délégation de
la FTQ, le premier ministre, Jean Charest, a promis de défendre
coûte que coûte l’utilisation de 1990 comme année de référence afin
que l’on tienne compte des efforts passés de l’industrie au Québec.
Par ailleurs, M. Charest s’est dit ouvert à la suggestion de la FTQ
de mettre sur pied un comité aviseur réunissant les parties
prenantes pour travailler à atteindre les cibles du Québec.
«La FTQ s’est prononcée en faveur
d’une cible de moins 20 pour cent, mais il s’agit là d’une cible
ambitieuse, a dit M. Bolduc. Il faudra d’urgence mettre en oeuvre
des chantiers et mobiliser la population autour de plans bien
concrets.»
La FTQ a profité de sa rencontre avec le premier ministre pour
demander des mesures d’aide de transition pour les travailleurs et
les travailleuses. M. Charest s’est engagé à se pencher sur la
question et a promis son appui afin que le texte de l’entente à
Copenhague reflète cette préoccupation.
Outre Louis Bolduc, la délégation de la FTQ incluait Charles Fleury
et Nathalie Stringer du Syndicat canadien de la fonction publique
(SCFP), ainsi que Pierre Laliberté, conseiller politique à la
FTQ.