La FTQ déçue de la décision d’Ottawa d’abandonner les futurs retraités
20 décembre 2010
«Il va
falloir que le ministre canadien des Finances et ceux des provinces
se mettent les yeux en face des trous, la moitié de nos retraités
vivent dans la misère, notre devoir est de les aider»
Michel Arsenault, président de la FTQ.
C’est avec consternation que nous apprenons que le ministre fédéral
des Finances fait un virage à 180 degrés par rapport à sa
proposition de juin dernier de bonifier le Régime de pensions du
Canada et le Régime des rentes du Québec.
«D’une
solution à coût raisonnable et qui permet à tous les travailleurs
et à toutes les travailleuses de s’accumuler une rente à l’abri des
fluctuations des marchés, le ministre propose une autre recette
d’un gâteau qui ne lève pas, mais qui est du bonbon pour les
banquiers», a déclaré le président de la Fédération des
travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ).
«Dans la proposition d’Ottawa de
création de Régimes de pensions agréés collectifs, les employeurs
ne seraient pas obligés de contribuer pour les salariés et les
salariés pourraient ne pas cotiser au régime. Avec une telle
formule, comment le ministre peut-il croire que le sort des futurs
retraités, nos jeunes d’aujourd’hui, s’améliorera? Pourtant, il y a
urgence d’agir pour réduire la pauvreté chez les futurs
retraités», a ajouté le secrétaire général de la FTQ, Daniel
Boyer.
La proposition du mouvement syndical, appuyée par des groupes de
femmes, de jeunes, de retraités et de personnes handicapées, vise
l’ensemble de la population et assure une rente décente à tous et à
toutes. L’assurance d’avoir une meilleure retraite passe par
l’obligation de cotiser à un régime, d’où l’importance de bonifier
le Régime des rentes du Québec (RRQ), qui est le régime de rentes
le plus efficient avec des frais de gestion beaucoup plus faibles
que ceux des institutions financières.
«Parce que le taux de pauvreté
des aînés au Québec est l’un des plus élevés au Canada, la FTQ en
appelle à la solidarité de tous les députés du Québec,
particulièrement du premier ministre et du ministre des Finances,
de s’engager solennellement à améliorer le RRQ et à faire pression
sur Ottawa pour que nos aînés puissent vivre une retraite dans la
dignité», a conclu le président de la FTQ.
La FTQ, la plus grande centrale syndicale québécoise, représente
plus dun demi-million de membres.