La direction du CSSS du Val-Saint-François change de ton
24 mars 2005
En fin de journée mercredi, plusieurs membres
du SCFP participaient à la manifestation organisée par les citoyens
de Richmond pour s’opposer à la fermeture de 14 lits au Foyer
Richmond. Avec d’autres, ils se sont rendus à l’assemblée publique
du conseil d’administration du Centre de santé et de services
sociaux (CSSS) du Val-Saint-François.
Bonne nouvelle, le CA du CSSS n’a pas adopté de résolution
consacrant la fermeture des lits. Il a plutôt mis sur pied un
comité pour examiner d’autres avenues. Selon le conseiller syndical
SCFP, Daniel Bernier, présent à la réunion, il s’agit d’«un
changement de ton de la part de la direction». Rien n’est
encore gagné pour autant, souligne-t-il, car «des coupures ont
déjà été annoncées à des infirmières de l’établissement».
Rappelons les événements de la journée.
Un cortège de plus de 40 automobiles a quitté Richmond en fin
d’après-midi pour se rendre au Pavillon Saint-Louis, 23 rue
Ambroise-Dearden, Windsor, où se tenait l’assemblée publique du
conseil d’administration du CSSS du Val-Saint-François, à 18h30. Au
fil du parcours, le cortège s’est «alourdi» de plusieurs autres
voitures?
On craignait que les administrateurs du CSSS confirment la décision
de fermer 14 lits lors de l?assemblée de ce soir, malgré
l’opposition de la population, ce qui n’est heureusement pas
arrivé. Signalons qu’une décision en ce sens avait été prise en
novembre 2004, mais qu’une série de protestations citoyennes, dont
une marche de plus de 600 personnes dans les rues de Richmond
au mois de janvier et une pétition de 2200 signatures avaient fait
reculer la direction.
Comme le soulignait Daniel Bernier, cette histoire est cependant
loin d’être finie. Le SCFP continuera de surveiller ce dossier de
près.
Une lettre ouverte
Mercredi 23 mars, Denis Marchand et Madeleine Clément, du Comité de
citoyens pour la préservation des services de santé aux personnes
aînées de Richmond, publiaient une lettre dans le quotidien
sherbrookois La Tribune que nous reproduisons ci-dessous
leur lettre d’opinion.
La population de Richmond entreprend aujourd’hui une série de
manifestations pour exprimer son désaccord avec la fermeture des
lits au Foyer de Richmond. Un cortège d’une cinquantaine de
voitures quittera le Foyer à 17 h pour se rendre au pavillon
St-Louis de Windsor, où se tiendra à 18h30, la réunion du Conseil
d’administration du Carrefour des soins de santé et des services
sociaux du Val-Saint-François.
Pourquoi de nouveau dans la rue? En premier lieu parce que la
vingtaine de membres du Comité de citoyens pour la préservation des
services de santé aux personnes aînées ont l’impression que les
personnes aujourd’hui en perte d’autonomie se font usurper une
richesse collective et rentable qu’ils ont eux même mis en place il
y a bien des années.
Nous pensons également que la population du Val-Saint-François n’a
pas envie de payer les frais de fermeture d’un établissement de
santé, reconnu depuis longtemps pour l’excellence de ses services
et de son environnement, pour le professionnalisme de son personnel
et pour la générosité de ses bénévoles. En dernier lieu, nous
estimons que les nombreuses contradictions et incohérences
déplorées par le conseil municipal ne sont pas disparues.
Lundi dernier, les membres du comité de citoyens de Richmond ont
été surpris que, dans l’entrevue accordée au journaliste de La
Tribune, Georges Wheeler n’ait pas appuyé sur le mandat de l’étude
de complémentarité des services offerts au Foyer Wales et au Foyer
de Richmond.
Le mandat était pourtant clair. Trouver des alternatives et des
solutions aux problèmes des deux établissements. Et ils sont
nombreux! C’était cela l’objectif ultime des négociations exigées
par Michel Baron, président-directeur de l’Agence de développement
de réseaux de services de santé et de services sociaux de l’Estrie.
Comment Malcolm Wheeler, représentant le Foyer Wales au sein du
comité de négociation, peut-il annoncer laconiquement que « les
discussions sont finies et qu’elles n’ont pas permis de déboucher
sur une solution qui aurait permis de conserver les lits au Foyer
de Richmond ». N’est-il pas membre du Comité de survie des services
du pavillon St-Louis de Windsor? N’appuie-t-il pas ouvertement la
construction d’un foyer privé à Windsor en plus d’occuper le poste
de président de la Campagne de financement du Foyer Wales?
Soyez certains de notre confiance. Nous ne doutons pas de votre
honnêteté monsieur! Pardonnez-nous cependant de douter de votre
neutralité pour trouver une solution au Foyer de Richmond. Il nous
semble légitime de douter de votre impartialité et de celle de
Pierre Lalande qui, à la réunion du CA de son organisme en février,
laissait clairement entendre que « les négociations ne réussiraient
pas avec le Foyer Wales et que de toute façon « les lits seraient
fermés au Foyer de Richmond ».
À notre avis, ces contradictions, ces incohérences, ces partis pris
méritent un questionnement et des réponses. C’est la raison qui
nous motive à demander à Michel Baron et au député-ministre Yvon
Vallières de comprendre le doute ressenti par la population de la
zone de Richmond et faire en sorte qu’une réunion publique soit
organisée pour informer la population sur la nature et les
résultats des négociations au sujet de la complémentarité?