Une étude démontre qu’on économiserait 4 milliards $ en rachetant les contrats des CHUs en PPP
27 octobre 2014
La Coalition CHUs sans PPP réagit à la sortie
d’une étude de l’IRIS démontrant que le rachat des contrats des
CHUs en PPP est une alternative à l’austérité libérale. Pour la
Coalition, le rachat des contrats des CHUs en PPP devient une carte
maîtresse dans le débat sur l’état de nos finances publiques et le
gouvernement doit prendre acte de l’échec des PPP.
Sortir des PPP
L’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS)
rendait publique ce matin une note socio-économique évaluant des
hypothèses de rachat des contrats des CHUs en PPP. Dans cette
étude, l’IRIS révèle que ces projets de privatisation de nos
services publics ont un poids important sur nos finances publiques.
Il est ainsi établi que le rachat des contrats pourrait permettre
d’économiser près de 4 milliards $.
«Il n’y a
maintenant plus aucune raison de défendre les PPP pour le CHUM et
le CUSM. Le dernier argument restant était celui du coût du rachat
des contrats. Maintenant qu’on sait que c’est la seule option
viable, il est temps d’agir. On doit mettre un terme à cette
dilapidation de nos fonds publics. C’est d’autant plus urgent qu’on
s’attaque actuellement aux services à la population par des
compressions majeures dans les services publics», explique
Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services
sociaux (FSSS-CSN).
Prendre acte de l’échec des
PPP
À partir d’une analyse des projets de PPP à l’international,
l’étude rend compte des inconvénients des PPP:
partie publique sont beaucoup plus élevés que ceux prévus,
une grande opacité qui empêche de connaître les coûts réels que
nous aurons à payer sur une très longue période,
laissent peu de marge de manuvre à la partie publique.
«Ailleurs dans le monde, des
gouvernements sont passés à l’action et ont pris acte de l’échec
des PPP. D’ailleurs, plusieurs ont été rachetés par la partie
publique. Le rachat des contrats des CHUs en PPP permettrait
d’économiser près de 4 milliards de dollars. On est en droit de se
demander ce qu’attend le gouvernement Couillard pour agir. Est-il
en mesure d’admettre l’échec des PPP et d’envisager le rachat de
ces contrats?», se questionne Pierre J. Hamel, professeur à
l’INRS et porte-parole de la Coalition CHUs sans PPP.
La Coalition CHUs sans PPP
La Coalition CHUs sans PPP regroupe l’Alliance du personnel
professionnel et technique de la santé et des services sociaux
(APTS), la Coalition opposée à la tarification et à la
privatisation des services publics, la Coalition Solidarité Santé,
la Confédération des syndicats nationaux (CSN), le Conseil central
du Montréal métropolitain (CCMM-CSN), la Fédération de la santé et
des services sociaux (FSSS-CSN), la Fédération des travailleurs et
travailleuses du Québec (FTQ), la Fédération interprofessionnelle
de la santé du Québec (FIQ), le Regroupement intersectoriel des
organismes communautaires de Montréal (RIOCM), le Secrétariat
intersyndical des services publics (SISP), le Syndicat canadien de
la fonction publique (SCFP-FTQ) et le Syndicat de professionnelles
et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ).