La conférence pancanadienne en santé-sécurité du SCFP se poursuit jusqu’à demain dimanche
23 octobre 2004
Des centaines de syndicalistes provenant de
tout le pays sont réunis à Montréal pour participer à la 9e
Conférence nationale du SCFP sur la santé et la sécurité au
travail. Et, pour la première fois, la moitié des personnes
présentes sont des femmes.
À l’ouverture de la conférence, le président national Paul Moist a
souligné le rôle important que jouent les militantes et militants
en santé et sécurité au SCFP.
«Il n’y a pas de tâche plus naturelle dans notre syndicat que de
défendre et d’améliorer les droits de nos membres en matière de
santé-sécurité», a souligné Paul Moist aux participants.
Grâce aux militantes et aux militants du SCFP,
depuis déjà 20 ans, le 28 avril est reconnu dans le monde entier
comme la journée consacrée à ceux et celles qui sont décédés au
travail. Paul Moist a ajouté que le Jour de deuil est «l’un des
plus importants événements de participation de masse de la
planète».
Membre québécois du Comité national de santé et de sécurité, Roland
Alix a rendu un hommage émouvant à trois confrères du Québec qui
ont connu une mort violente au travail en l’espace de quatre mois
au début de l’année.
Pour sa part, le président du SCFP-Québec, Mario Gervais, a rappelé
que selon les données de l’Organisation internationale du travail
(OIT), il y a chaque année, plus de personnes qui perdent la vie en
travaillant qu’il y a de victimes dans les conflits armés.
En conclusion, Paul Moist a insisté sur l’urgence d’agir et a
invité les membres du SCFP à ne pas laisser les employeurs prendre
le contrôle de la situation, «car c’est à nous de le faire».
«Chaque fois que nous songeons à abandonner, nous devons penser
à la bannière des disparus et à ce que chaque nom représente,
a-t-il déclaré. Le meilleur hommage que nous puissions leur
rendre, c’est de transformer notre peine et notre tristesse en
solidarité, et trouver là une source de motivation à poursuivre la
lutte, à aller de l’avant et à agir, afin que nos employeurs
rendent chaque lieu de travail sain et sans danger pour tous nos
membres.»