La communauté universitaire dénonce l’arrogance du gouvernement Charest
30 mars 2012
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universitaires (TPU) à Montréal le 30 mars 2012.
Photos Michel Chartrand
L’ensemble des acteurs syndicaux et étudiants
du milieu universitaire, réunis au sein de la Table des partenaires
universitaires (TPU), dénoncent le refus du gouvernement d’ouvrir
le dialogue et de négocier avec les étudiants pour trouver un
dénouement à la grève.
Malgré une manifestation monstre, voire historique, et les nombreux
appuis à la lutte étudiante, le gouvernement continue de faire la
sourde oreille et de se cacher derrière les conclusions d’un
exercice consultatif bidon pour excuser son entêtement.
Les partenaires universitaires jugent nécessaire de rétablir les
faits sur la Rencontre des partenaires du 6 décembre 2010. Cette
rencontre, que nous rappelle sans cesse le gouvernement Charest
pour expliquer son intransigeance, n’était qu’une mascarade, selon
la TPU. Les étudiants n’ont pas été les seuls à claquer la porte.
La Table des partenaires a d’ailleurs dénoncé l’orientation
idéologique des sujets alors soumis à la discussion.
Les partenaires universitaires n’ont pas pu échanger, comme ils
l’espéraient, sur l’avenir des universités et sur leur financement.
Il a été également impossible de discuter de l’impact d’une hausse
des droits de scolarité sur l’accessibilité aux études supérieures
et l’endettement étudiant. Avant même que les discussions ne
débutent, les représentants du gouvernement et les recteurs avaient
clairement établi que le financement des universités devait passer
par une hausse des droits de scolarité et que toute hausse des
impôts était exclue.
L’absence d’un véritable dialogue et
l’imposition de la hausse des droits de scolarité comme la juste
part que doivent payer les étudiants indignent les membres de la
TPU. Quant à l’attitude gouvernementale, elle a été clairement
édictée par le ministre Bachand qui, au sortir de la rencontre de
décembre 2010, affirmait: «Vous
vouliez discuter d’autre chose, c’est votre droit, mais l’ordre du
jour était clair.»
«L’éducation est un droit. Nous
refusons d’appliquer à l’université une logique marchande de
l’utilisateur-payeur. L’éducation universitaire est un service
public qui profite à toute la collectivité», rappellent les
membres de la Table.
La TPU réitère son opposition à la hausse des droits de scolarité
et exhorte le gouvernement Charest à entamer une négociation avec
les étudiants. «D’autres
solutions sont possibles, il s’agit de faire les choix politiques
qui s’imposent», soutiennent les porte-parole de la TPU.
Par ailleurs, la Table des partenaires universitaires continue de
réclamer un vrai débat de fond, sous la forme d’États généraux,
consacré à la mission et à l’avenir de l’université québécoise.
La Table des partenaires universitaires regroupe les organisations
étudiantes et syndicales suivantes:
- l’Association pour une solidarité syndicale étudiante
(ASSÉ) - le Conseil québécois des syndicats universitaires
(CQSU-AFPC) - le Conseil provincial du secteur universitaire (SCFP-FTQ)
- la Fédération des associations étudiantes universitaires du
Québec en éducation permanente (FAEUQEP) - la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ)
- la Fédération des professionnèles (sic) (FP-CSN)
- la Fédération du personnel professionnel des universités et de
la recherche (FPPU) - la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du
Québec (FNEEQ-CSN) - la Fédération québécoise des professeures et professeurs
d’université (FQPPU) - la Table de concertation étudiante du Québec (TaCEQ)
- la Table des syndicats universitaires (TSU-CSQ)