«La FTQ se souvient et exige du gouvernement de maintenir le registre des armes à feu»
6 décembre 2009
La Fédération des travailleurs et
travailleuses du Québec (FTQ) participe aux différents événements
entourant les commémorations du 20e anniversaire de la tragédie de
lÉcole polytechnique de Montréal, où 14 jeunes femmes sont mortes
assassinées tout simplement parce quelles étaient des femmes.
En 1991, le gouvernement fédéral a proclamé le
6 décembre Journée nationale de
commémoration et daction contre la violence faite aux
femmes. Chaque année depuis, la FTQ a souligné de diverses
façons ce triste événement.
Des députés fédéraux qui ont perdu
la mémoire!
Il y a 20 ans, à la suite du 6 décembre 1989, le gouvernement
fédéral créait le registre des armes à feu. Depuis, les services de
police consultent le registre des armes à feu des milliers de fois
par jour, ce qui leur permet de vérifier sil y a un fusil ou une
carabine dans les lieux où ils doivent intervenir. Dans son rapport
Lhomicide au Canada 2007, Statistique Canada a révélé que le
nombre dhomicides commis à laide dune carabine ou dun fusil de
chasse a chuté de 50 % depuis la mise en uvre du registre. Cette
mesure semble donc avoir eu dheureuses répercussions sur la
diminution de tels actes criminels.
«Vingt ans plus tard, il semble
quun grand nombre de députés fédéraux aient perdu la mémoire,
puisquils ont appuyé en 2e lecture le projet de loi C-391 visant à
éliminer le registre des armes à feu et plus de 8 millions de
dossiers», dénonce le secrétaire général de la FTQ, René
Roy.
«Depuis 20 ans, les femmes
attendent des solutions concrètes pour contrer la violence faite
aux femmes. Vingt ans, cest long, beaucoup trop long! La FTQ exige
du gouvernement fédéral de rejeter le projet de loi C-391 et de
maintenir actif le registre des armes à feu. Il sagit dun élément
important dans la lutte contre la violence, notamment celle faite
aux femmes», affirme Louise Mercier, vice-présidente de la
FTQ.
La FTQ continue de simpliquer
activement pour mettre fin à la violence faite aux femmes
La violence nest pas toujours aussi extrême, mais elle fait
toujours mal et elle continue dêtre partout dans les médias, la
publicité, sur la rue, dans la famille, à lécole, dans le sport et
aussi dans les milieux de travail. Cette année, la FTQ participe à
plusieurs activités dont la campagne de cartes postales du Congrès
du travail du Canada (CTC) sur le thème 20 jours, 20 façons de
mettre fin à la violence faite aux femmes, les 12 jours daction
contre les violences envers les femmes, les événements de
commémoration de la tuerie de Polytechnique (du 25 novembre au 6
décembre) comprenant la signature de la déclaration médiatique du
mouvement féministe et de ses alliéEs contre les violences envers
les femmes, la participation à lorganisation dun colloque
international qui se tient à Montréal (4 au 6 décembre) et à la
chaîne humaine du 6 décembre organisée par la Fédération des femmes
du Québec (FFQ).
Le SCFP se souvient
Bien que le 6 décembre soit une journée du souvenir, elle est aussi
devenue une journée nationale daction pour attirer lattention sur
les nombreux dangers qui menacent la santé et la sécurité des
femmes. Le SCFP participe à la campagne de cartes postales du 6
décembre lancée par le Congrès du travail du Canada (CTC), qui
propose 20 mesures que peuvent prendre les gouvernements pour
améliorer la santé et la sécurité des femmes.
À notre dernier congrès national, le Comité national des femmes a
parlé de la violence contre les femmes en invitant les délégués à
participer au projet Handkerchief pour mettre fin à la violence
contre les femmes et les filles.
Largent amassé a été apparié par le SCFP national et un don a été
envoyé à lorganisation Surs par lesprit, qui combat la violence
contre les femmes autochtones en insistant particulièrement sur
le nombre élevé de femmes autochtones disparues et assassinées au
Canada.
Pour souligner le 20e anniversaire des événements tragiques du 6
décembre, le SCFP a mis à jour son affiche Jusquà ce que toutes les femmes soient
libres.
Des cérémonies ont lieu partout au pays pour honorer la mémoire des
femmes qui ont perdu la vie le 6 décembre.
Le SCFP continuera à faire tout ce quil faudra pour que les femmes
aient accès à la sécurité économique et sociale dont elles ont
besoin pour être en sécurité à la maison, au travail et dans leurs
communautés.