JEAN-PAUL GALARNEAU LUI-MÊME CONFIRME CE QUE LE SYNDICAT DISAIT IL Y A QUATRE MOIS!
17 septembre 2002
Le printemps dernier, les syndicats des employés de Vidéotron
réfutaient ce que les porte-parole des Vidéotron et Quebecor
prétendaient, soit que le câblodistributeur perdait des abonnés.
Les deux syndicats évaluaient que les gains réalisés par Vidéotron
du côté du numérique dépassaient largement les pertes enregistrées
du côté du signal traditionnel. En mai dernier, les syndicats
soutenaient que l’entreprise se retrouvait avec environ 70,000
clients de plus.
Mais, les représentants syndicaux ont eu beau le dire et le redire,
les chiffres avancés n’ont pas été repris souvent par les médias,
d’autant plus que Luc Lavoie répétait à qui voulait l’entendre que
Vidéotron perdait des abonnés.
Or, voici que la semaine dernière, Jean-Paul Galarneau accordait
une entrevue à Philippe Schnobb de la télé de Radio-Canada. Dans
cette interview, monsieur Galarneau chiffre à 75,000 le nombre
d’abonnés en plus pour l’année 2001-2002 (c’est-à-dire jusqu’en
juin 2002). Tiens, tiens, tiens… Évidemment, quand c’est le
syndicat qui l’affirme, ça semble toujours plus difficile à croire.
Mais, comme maintenant, on risque de nous accuser de n’avoir rien
compris à la récente entrevue de monsieur Galarneau, voici donc la
transcription, mot à mot, des propos tenus sur les ondes de
Radio-Canada par le porte-parole de la compagnie, le 12 septembre
dernier.
« Philippe Schnobb : En 99, le câble dominait le marché de la
télédistribution avec 93,5 % du marché. La télé par satellite et
autres modes de diffusion n’avaient que 6,5 %. Mais le portrait est
en train de changer. Le câble garde 83 %, mais le satellite
progresse et occupe maintenant 17 % du marché. Chez Vidéotron, on
reconnaît que la compétition fait des ravages, mais on ne s’en fait
pas outre mesure.
Jean-Paul Galarneau : Du 30 juin 2001 au 30 juin 2002, on a perdu
59 000 clients au service de base traditionnel, c’est-à-dire ce que
les gens ont normalement. On a gagné 52,000 clients en numérique et
88,000 en Internet, alors ce qui nous donne un bilan positif de
75,000 clients.
Philippe Schnobb : Bref, les câblos ne s’en tirent pas si mal.
D’autant plus que Internet c’est plus payant que la télé, sans
compter les hausses de tarifs.
Jean-Paul Galarneau : Nos revenus des câblos par client a [sic]
augmenté de façon sensible au-delà de 15 ou 16 % je pense. Alors
c’est important pour nous. »