« Je suis un-e employé-e de la Ville de Montréal et je veux le rester »
15 mars 2002
C’est ce qu’on peut lire sur le macaron que porte le personnel du
Service de la sécurité du revenu de la Ville de Montréal,
représenté par le Syndicat des fonctionnaires municipaux de
Montréal (SFMM, SCFP 429). Plus de 90 % des membres ont adopté le
plan d’action soumis lors d’une assemblée extraordinaire, le 13
février dernier. Ce plan d’action a pour objectifs : le
renouvellement des conventions qui lient Montréal et le ministère
de la Solidarité sociale en matière de sécurité du revenu et de
services d’aide à l’emploi, ainsi que la mise en oeuvre d’un comité
tripartite formé de représentants syndicaux, de l’administration
montréalaise et du ministère, afin d’enclencher des négociations le
plus tôt possible (voir En Bref du 4 février).
Le syndicat prévient que les moyens de pression iront en escalade,
du port du macaron, à la grève rotative jusqu’au débrayage général
au moment jugé opportun. « Nos membres n’acceptent tout
simplement pas que la Ville veuille se soustraire à son obligation
de négocier les conventions qui la lient au ministère de la
Solidarité sociale, a déclaré le président du SFMM (SCFP 429),
Daniel Papillon Demers, et ils sont prêts à aller en grève générale
s’il le faut. »
Rappelons qu’à Montréal, contrairement au reste du Québec, la
gestion de l’aide sociale revient à l’administration municipale.
Lors de la crise économique des années 1930, Montréal avait
instauré le secours direct. Plus tard, quand le gouvernement du
Québec a établi un programme général d’aide sociale, il a permis à
la Ville de continuer de s’occuper des plus mal-nantis sur son
territoire. Ce régime de responsabilités particulières pour
Montréal a été consigné dans une entente en 1972, entente qui a été
périodiquement renouvelée depuis.