Intégration des élèves en difficulté, une expertise inutilisée
18 mai 2011
Suite à une série darticles publiés hier dans
le quotidien La Presse, le
secteur de léducation du Syndicat canadien de la fonction publique
(SCFP) tient à mettre en relief certains éléments qui
amélioreraient lintégration scolaire des élèves handicapés ou en
difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (EHDAA).
Alors que le nombre de ces élèves ne cesse daugmenter dans le
système scolaire, les ressources pour les intégrer ne sont pas
utilisées à leur maximum selon Sylvain Ladouceur, vice-président du
secteur éducation du SCFP. «Ceux
et celles qui sont là pour supporter le personnel enseignant dans
lintégration de ces jeunes, cest-à-dire le personnel de soutien
uvrant en adaptation scolaire (techniciens en éducation
spécialisée, préposés aux élèves handicapés) et les professionnels,
(psychoéducateurs, orthophonistes, orthopédagogues, etc.) ne
travaillent quà temps partiel ou ne sont pas assez nombreux dans
le cas des professionnels. Alors pas étonnant que les enseignantes
et les enseignants crient à laide.»
Une des solutions acceptées par la ministre de lÉducation est la
mise sur pied de deux comités paritaires pour trouver des pistes de
solutions à ce problème. Encore là, lexpertise du personnel de
soutien et des professionnels nest pas exploitée, puisquils sont
exclus du processus. «Sans les
yeux et les oreilles de ces travailleurs de première ligne, on perd
de la perspective pour bien intégrer ces jeunes», dajouter
Sylvain Ladouceur.
De plus, la ministre de lÉducation a annoncé
quil ny aurait aucun montant supplémentaire alloué à
lintégration de ces jeunes, en plus de demander aux commissions
scolaires de sabrer 110M$ dans leurs budgets. «On trouve cela inacceptable et ce nest rien
pour aider à lintégration de ces élèves», conclut M.
Ladouceur.
Le SCFP représente quelque 9700 membres dans le secteur de
léducation au Québec.