Insatisfaction au Collège Saint-Paul
3 mai 2005
Négociations qui piétinent, relations de
travail tendues, personnel à bout de souffle, la grogne s’amplifie
au Collège Saint-Paul. Le contrat de travail des enseignants de
l’institution est échu depuis maintenant près de trois ans et les
professeurs ont adopté, à 92%, un plan d’action qui prévoit
l’exercice progressif de moyens de pression.
«Nous ne souhaitions pas en arriver là, nous avons le succès de
notre école à cur, nous la portons sur nos épaules depuis des
années, mais trop c’est trop. Le directeur-général souhaite
simplement qu’on accepte toutes ses demandes, sans prendre en
considération les nôtres. Ce n’est pas ça négocier! On est prêts à
faire des ouvertures, mais nous avons aussi besoin de certaines
ressources pour donner le maximum aux élèves de cette école»,
affirme Francine Jetté, présidente du syndicat des enseignants,
affilié au SCFP.
C’est la première fois dans l’histoire du
Collège Saint-Paul que les professeurs exercent des moyens de
pression. Le syndicat demande à l’employeur qu’il commence enfin à
négocier de bonne foi. Les syndiqués refusent de se soumettre au
projet de convention collective déposé par l’employeur, qui fait
reculer les acquis des enseignants sur les conditions de travail,
notamment le choix des cours enseignés, l’augmentation de la charge
de travail, les compensations pour les activités parascolaires et
les heures de travail. Si rien ne débloque au cours des prochaines
semaines, les enseignants amplifieront les moyens de pression et
poursuivront leur sensibilisation auprès des parents des élèves du
collège.
En conciliation
Pour tenter de faire avancer le dossier, une première rencontre de
conciliation a eu lieu entre les deux parties le 26 avril dernier
et d’autres rencontres ont été planifiées en présence du
conciliateur. Les enseignants souhaitent en arriver à une entente
satisfaisante dans les meilleurs délais.