Importante manifestation contre les PPP
28 janvier 2005
Quelque 800 employés de plusieurs sociétés de
transport en commun ont manifesté, ce matin, devant les bureaux de
l’Agence métropolitaine de transport (AMT). Cette manifestation
faisait suite à l’annulation par l’AMT d’un colloque, qui devait se
tenir aujourd’hui, sur les partenariats public-privé (PPP) dans le
transport en commun. Les syndiqués sont descendus dans la rue pour
exprimer leur vive opposition à toute forme de démantèlement du
transport en commun comme service public.
Cette manifestation marquait le lancement d’une vaste campagne du
SCFP pour informer et sensibiliser la population sur les dangers
que représentent les PPP pour la qualité et l’accessibilité du
transport en commun.
De son côté, la Fédération des travailleurs et
travailleuses du Québec (FTQ), informée du «report» du Colloque PPP
2005
organisé par l’Agence métropolitaine de transport (AMT) et
l’Institut pour le
partenariat public privé (IPPP) sous le thème L’alliance
tripartite: clé du
succès veut faire la mise au point suivante.
Dans sa lettre expliquant les motifs du report de cet événement,
l’AMT
énonce que l’objectif de l’événement était justement de réunir les
trois
parties impliquées dans la prestation de service en PPP. Or le
programme du
colloque, tel que connu au moment de l’invitation à l’automne 2004,
mentionnait un échange entre les principaux intervenants
susceptibles de
constituer l’alliance tripartite : les autorités publiques, le
secteur privé
et les employés. On y faisait également état de l’objectif
d’évaluer la
faisabilité et l’intérêt global d’implanter des PPP en transport
collectif au
Québec.
Compte tenu de récentes déclarations du ministre des Transports, M.
Yvon
Marcoux et de membres des administrations publiques impliquées dans
le
transport collectif tenant pour acquis l’inévitabilité de la
formule PPP comme
solution aux problèmes de financement dans ce secteur, le débat
évoqué pour ce
colloque semblait déjà avoir fait l’objet de discussions, sinon de
conclusions
sous forme de certitudes de la part de bon nombre de participants
éventuels.
C’est dans ce contexte que la FTQ, le 25 janvier dernier, a avisé
la
direction de l’AMT de son désistement. La centrale ne pouvait plus
cautionner
un événement où les dés auraient été pipés d’avance et où on
présumait que les
employés des services publics de transport étaient une partie
impliquée dans
la prestation de services en PPP, tel qu’on peut le lire dans la
missive de
l’AMT du 26 janvier.