Ils plaident non coupables
4 juillet 2008
(MMQ)
Accusés il y a quelques semaines davoir contrevenu à une
ordonnance de non-publication, le journaliste Bernard Plante,
Quebecor Média, Canoë, Corporation Sun Média et le Journal de Québec ont répondu, hier,
de ces accusations lors de leur comparution au palais de justice de
Québec.
Cest par lentremise de leurs avocats respectifs que les accusés
ont tous enregistré un plaidoyer de non-culpabilité devant le juge
Michel Babin.
Employé de lagence Nomade dont les textes alimentent le site
Internet Canoë ainsi que les pages du Journal de Québec depuis le début du
conflit au quotidien de lavenue Béchard, Bernard Plante, 52 ans,
fait face à trois chefs daccusation pour avoir contrevenu à des
ordonnances de la cour.
Quant à lentreprise Quebecor Média, société mère de Corporation
Sun Média (le Journal de
Québec) et de Canoë, elle fait face à deux chefs
daccusation de même nature.
La poursuite reproche notamment à Bernard
Plante davoir omis de se conformer à une ordonnance de
non-publication rendue par le tribunal, et ce, à trois reprises,
soit le 3 avril, le 30 avril et le 6 mai.
On reproche au journaliste davoir rédigé des articles rapportant
en détail des éléments de preuve divulgués au palais de justice de
Québec lors des enquêtes sur remise en liberté de Jacques Vachon
(inculpé dagression sexuelle), le 3 avril, et dYvan Paré (accusé
de conduite en état débriété causant la mort), le 30 avril. Ces
informations étaient frappées dune ordonnance de non-publication.
En reprenant, le 6 mai, certaines des informations contenues dans
son article du 3 avril, le journaliste aurait de nouveau outrepassé
lordonnance.
Lentreprise fait face, quant à elle, à deux chefs daccusation
pour avoir diffusé les articles en question.
Le dossier reviendra devant le cour pour orientation le 25 août.
Rappelons que le 17 juin, le Journal de Québec (Corporation Sun
Média) et Canoë ont été condamnés à 23,000$ damende pour avoir
publié un texte du journaliste Hubert Lapointe dans lequel il
identifiait la victime dune agression sexuelle, en contravention
dune autre ordonnance de non-publication.
Le journaliste Lapointe, à lemploi de Canoë, a obtenu une
absolution inconditionnelle en échange dun don de 10,000$ à un
organisme de bienfaisance de Québec.
Rappelons également que les journalistes Plante et Lapointe sont au
nombre des personnes visées par la plainte déposée par le Syndicat
canadien de la fonction publique (SCFP) devant la Commission des
relations du travail relativement à la disposition de la loi sur
les briseurs de grève dans le dossier du conflit au Journal du Québec.
Une décision doit être rendue sous peu à cet égard par la
commissaire Myriam Bédard.