Ils ont fait mourir John Ferguson!
6 juillet 2007
(MNQ) – La majorité des gens qui fabriquent
lactuel Journal de Québec
ne se trouvent pas dans le bâtiment de lavenue Béchard, à Vanier,
mais plutôt à Mirabel, Toronto et Kanata, en banlieue dOttawa.
Cette réalité fait en sorte que des erreurs malheureuses se
produisent fréquemment. Ces erreurs portent atteinte à la
crédibilité du Journal de
Québec, que ses artisans ont mis 40 ans à bâtir.
En ce sens, une bourde survenue cette semaine ne peut être passée
sous silence. «Fergie nest
plus», titrait erronément le Journal de Québec, lundi, en page 87
des exemplaires sortis des presses de Mirabel. Évidemment, le texte
annonçant la mort de lex-joueur de hockey John Ferguson nétait
pas signé, comme cest le cas de la majorité des textes publiés
dans ce journal depuis le début du lock-out, le 22 avril. Certes,
M. Ferguson souffre dun cancer depuis déjà plusieurs années, mais
hier soir, il était toujours vivant.
Vérification faite, le texte qui a été publié
en était un de dépannage durgence, au cas où un décès surviendrait
tard en soirée, comme cela arrive assez fréquemment.
Cette erreur est-elle surprenante? Pas vraiment si lon tient
compte quune partie importante du personnel qui produit
actuellement le Journal de
Québec est dispersée dans dautres villes et que du
personnel de remplacement, souvent inexpérimenté, a été embauché
par Quebecor.
Les professionnels de linformation sportive actuellement en
lock-out nauraient sûrement pas laissé passer une telle erreur
dans un contexte normal où lensemble du journal est produit dans
les locaux de Vanier.
Sans savoir quune telle bourde serait commise, le MédiaMatinQuébec a publié, lundi, une
photo du stationnement quasi désert du Journal de Québec prise en début de
soirée, dimanche.
Le Journal paie cher ce
conflit planifié de longue date par Quebecor. Mais ce qui est
encore plus grave, cest que la réputation et la crédibilité des
artisans du Journal en
souffrent.
La direction du Journal
na même pas daigné présenter ses excuses à la famille, aux amis et
aux fans de lex-joueur des Canadiens de Montréal, maintenant dans
lorganisation des Sharks de San Jose.
Pas un mot dexcuses non plus aux lecteurs puisque le Journal na pas pris la peine de
corriger cette erreur.
Messieurs du Journal, vous
qui êtes responsables des pages sportives, lavez-vous au moins
remarquée? Nous le disons depuis plusieurs semaines, le conflit de
travail actuel affecte sérieusement le Journal de Québec, qui perd des
lecteurs et des annonceurs.
Si Quebecor avait consacré autant dargent et dénergie à une
véritable négociation plutôt quà la préparation dun lock-out, le
Journal de Québec ne
traverserait pas la période la plus noire de son histoire,
actuellement. Quebecor doit se ressaisir, revenir à la table de
négociations pour amorcer de véritables pourparlers avant que des
dommages encore plus sérieux ne soient commis.